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IN DIFESA DELLA JUGOSLAVIA
Il j'accuse di Slobodan Milosevic 
di fronte al "Tribunale ad hoc" dell'Aia" 
(Ed. Zambon 2005, 10 euro)

Tutte le informazioni sul libro, appena uscito, alle pagine:

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LE TRASCRIZIONI "UFFICIALI" DEL "PROCESSO" SI TROVANO AI SITI:
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1. LA DERNIÈRE LETTRE DE MILOSEVIC
2. SLOBODAN MILOSEVIC EST MORT (par Klaus Hartmann, jW 13/3/2006)
3. Entretien avec Klaus Hartmann (jW 13/3/2006)
4. »DES CADAVRES JONCHENT LA ROUTE DU TRIBUNAL« (par Jürgen Elsässer, jW 13/3/2006)
5. COMMUNIQUÉ DE «SLOBODA» CONCERNANT LA MORT DE SLOBODAN MILOSEVIC (11/3/2006)


=== 1 ===

source : journal junge Welt (Allemagne) du 15 mars 2006

LA DERNIÈRE LETTRE DE MILOSEVIC

Chers mesdames et messieurs,

Je vous transmets mes remerciements pour la solidarité que vous avez manifesté en vous déclarant prêts à m'accepter pour un traitement médical.

Je voudrais vous informer de la chose suivante : je crois que la persistance avec laquelle on m'a refusé un traitement en Russie est motivée, en premier lieu, par la crainte que lors d'examens approfondis, on découvrirait que des démarches actives et malicieuses ont été entreprises dans le but de nuire à ma santé. Ces démarches ne sauraient rester cachées à des spécialistes russes.

Afin de justifier mes accusations, je vous présente un simple exemple que vous trouverez en annexe. Ce document, qui j'ai reçu le 7 mars, montre que le 12 janvier un médicament particulièrement fort fut décelé dans mon sang et qui, comme ils le déclarent eux-mêmes, est utilisé pour traiter la tuberculose et la lèpre, bien que je n'ai pris, durant ces cinq années dans leur prison, aucun antibiotique.

Pendant tout ce temps, je n'ai jamais eu, sinon une grippe, aucun maladie contagieuse. Également le fait que les médecins aient pris deux mois [pour informer des résultats de l'examen, N.d.Red] ne peut être expliqué que par une manipulation. Les responsables de ces actes ne peuvent vraiment pas traiter ma maladie, ni non plus ceux contre lesquels j'ai défendu mon pays en temps de guerre et qui ont un intérêt à me faire taire.

Cher messieurs, vous savez que des médecins russes sont parvenus à la conclusion que l'examen et le traitement des problèmes des vaisseaux sanguins dans ma tête sont nécessaires et urgents. C'est pourquoi, je m'adresse à vous dans l'espoir que vous m'aidiez à défendre ma santé contre les activités criminelles dans cette institution travaillant sous l'égide de l'ONU et que je reçoive aussitôt que possible un traitement adapté dans votre hôpital par les médecins en qui j'ai totale confiance comme en la Russie.

Je vous prie d'agréer mesdames, messieurs, l'expression de mon respect profond.

Slobodan Milosevic

(lettre envoyée le 8 mars; reçue le 11 mars à l'ambassade russe;
Traduction originale: AP)

Traduit de l'allemand


=== 2 ===

SLOBODAN MILOSEVIC EST MORT

par Klaus Hartmann
Vice-président et président du bureau directeur de l'ICDSM, porte-parole de la section allemande

Ce samedi 11 mars 2006, se répandait la nouvelle : Slobodan Milosevic a été retrouvé mort dans sa cellule de prison à La Haye.

Dans les grands médias, la nouvelle a déclenché les réflexes automatiques de défense : toute mise en doute à une cause naturelle du décès devient pour eux une hypothèse farfelue. Cela, ils le savent déjà avant que les résultats de l'autopsie n'aient été présentés et le maintiennent dur comme fer, de la même manière que, pour eux, la culpabilité de Slobodan Milosevic était déjà claire et nette, avant que le show judiciaire ne s'ouvre à La Haye.

Cependant, c'est un fait que, la veille, lors de la séance de préparation avec le prochain témoin, Momir Bulatovic, ex-président du Monténégro, Milosevic faisait part de ses craintes à son conseiller juridique, Zdenko Tomanovic, d'être empoisonné en prison et d'être traité avec de mauvais médicaments. Milosevic appelait instamment à l'aide le gouvernement russe dans une lettre que Tomanovic remettait le même jour, 10 mars 2006, à l'ambassade russe aux Pays-Bas.

C'est aussi un fait avéré que, lors d'un examen sanguin, des traces inexplicables de médicaments contre la lèpre et la tuberculose neutralisant l'action des médicaments contre l'hypertension furent détectées. Un fait supplémentaire est que Milosevic, il y a deux ans, avait rapporté au tribunal que sa ration alimentaire en prison qui ne se distinguait pas en apparence de celles des autres détenus avait été brusquement échangée par un garde, ce qui fut ignoré par les juges et qui n'intéressa pas les médias.

Indépendamment des résultats des examens, si ceux-ci sont conduits de manière indépendante et objective, on peut constater la réalisation tragique des craintes exprimées quant au calcul d'une solution biologique à l'affaire Milosevic. Dans les conditions données, même une cause naturelle au décès serait le résultat de sa liquidation programmée. Les mots inhumains de Carla Del Ponte, procureur en chef, dans le Neue Zürcher Zeitung du 18 juillet 2003 parlent d'eux-mêmes : « Il se porte très, très bien. Beaucoup de personnes de 60 ans et plus souffrent d'hypertension. Nous ne le ménageons pas. J'espère que vous n'avez pas cette impression ».

Ces mots montrent que derrière la fausse façade juridique, c'est un tribunal d'exception aux ordres de l'OTAN qui agit et dans lequel l'accusation joue le rôle de l'ange de la mort et des juges soudoyés celui de bourreaux. Ils sont responsables non seulement de violation des normes de l'ONU concernant le traitement des prisonniers, mais ils sont aussi de lâches criminels sans scrupule. Eux et ceux qui se cachent derrière doivent être jugés et leur institution doit être dissoute comme Abou ghraïb et Guantanamo.

L'OTAN et leurs scribouilleurs se plaignent d'avoir été empêchés, par la mort de Milosevic, de prononcer un jugement dans leur semblant de tribunal. Ils cherchent à nier que l'accusation n'est pas parvenue, jusqu'au dernier jour de procès, à présenter une seule preuve, alors que l'accusé a réfuté jusqu'à présent toutes les accusations et que sa mort est donc, pour ce faux tribunal, une issue salvatrice d'un dilemme insoluble. Tous ceux à qui les médias ont caché pendant des années toute information sur le déroulement des débats au procès, doivent continuer à croire que bombardement signifie humanité et que la victime d'une guerre d'agression est le responsable.

Les membres de la section allemande du Comité International pour la Défense de Slobodan Milosevic (ICDSM) pleurent avec sa famille, avec les Serbes, avec les progressistes du monde entier, la victime d'une machinerie criminelle, le grand homme d'état et politicien, l'internationaliste et anti-impérialiste. Nous ne permettrons pas que la vérité sur la destruction de la Yougoslavie soit réduite au silence.

Traduit de l'allemand


=== 3 ===

source : journal junge Welt (Allemagne) du 13 mars 2006

»LES JUGES SONT UNE BANDE DE LÂCHES CRIMINELS«

Milosevic craignait d'être empoisonné. Il pria le gouvernement russe de le protéger. Entretien avec Klaus Hartmann*.

Q: Samedi, l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic a été retrouvé mort dans sa cellule de prison à Scheveningen, près de La Haye aux Pays-Bas. Ses supporters craignaient le pire pour lui depuis longtemps. Vous-même évoquiez déjà, il y a des années, le danger d'une « solution biologique » avec laquelle le prétendu tribunal des criminels de guerre de La Haye pourrait, au besoin, faire taire Milosevic pour toujours.

KH: Déjà en 2002, il y avait de nombreux indices allant dans le sens d'une « solution biologique ». Le point principal était la façon de traiter les recommandations médicales face à l'état de santé critique de Milosevic. Déjà à cette époque, un groupe de médecins allemands s'était adressé au tribunal « soucieux de la vie et la santé de Slobodan Milosevic », car les propositions médicales concernant le déroulement du procès n'avaient pas été appliquées, car aucun contrôle médical ni aucune thérapie n'était effectuée. À la réponse du tribunal qu'un « bon suivi médical de haute qualité était effectué par le centre médical de la prison », l'initiative des médecins répondait que ce centre ne consiste que d'un médecin non-spécialiste et d'une infirmière et que la « qualité réside en cela qu'à la place de médicaments contre l'hypertension, des médicaments augmentant la tension furent administrés ». Déjà à cette époque, il était question de recourir à un avocat commis d'office contre la volonté de Milosevic, ce qui augmentait le stress et les risques.

Q: Comment a réagit le tribunal aux appels des médecins ?

Un médecin néerlandais appelé par le tribunal lui-même constatait une « hypertension primaire, des dommages secondaires d'organes et des poussées d'hypertension ainsi qu'un risque d'apoplexie, d'infarctus et de décès ». Ceci fut commenté par Carla Del Ponte, procureur en chef du tribunal, dans le Neue Zürcher Zeitung du 18 juillet 2003 en ces termes : « Il se porte très, très bien. Beaucoup de personnes de 60 ans et plus souffrent d'hypertension. Nous ne le ménageons pas. J'espère que vous n'avez pas cette impression ». Des appels renouvelés des médecins allemands restèrent inentendus. Un jour avant que la mort de Milosevic ne soit découverte, des membres dirigeants de l'ICDSM s'adressèrent au Conseil de sécurité de l'ONU pour protester contre le refus d'un traitement cardiologique dans une clinique spécialisée de Moscou. Bien que le gouvernement russe ait présenté la garantie requise pour son retour, les bourreaux du tribunal se permirent l'affront diplomatique inouï d'un refus, stigmatisant ainsi implicitement la Russie comme un état voyou.

Q: Dans l'entourage de Milosevic, on parle de la possibilité d'un empoisonnement.

Et pas sans raison. Ce même vendredi se déroula dans la prison de Scheveningen une séance de préparation avec le prochain témoin, l'ancien président du Monténégro, Momir Bulatovic. À cette occasion, Milosevic exprimait à son conseiller juridique la crainte d'être empoisonné en prison. Milosevic rédigea une lettre personnelle dans laquelle il appelait instamment à l'aide le gouvernement russe. Tomanovic transmit la lettre le jour même à l'ambassade russe aux Pays-Bas.

Il y a déjà deux ans, Milosevic avait fait remarquer que sa ration alimentaire en prison, qui ne se distinguait pas en apparence de celle des autres détenus, fut brusquement échangée par l'un des gardes. Cette information sur l'événement alarmant ne fut pas entendu par les juges. Tout cela montre que, derrière la fausse façade de justice, un tribunal d'exception aux ordres de l'OTAN est à l'oeuvre et où l'accusation joue le rôle d'ange de la mort et les juges soudoyés celui de bourreaux. Ils sont responsables non seulement de la violation des normes de l'ONU concernant le traitement des prisonniers, mais ils sont aussi de lâches criminels sans scrupule. Leur institution avec un nombre surprenant de morts doit être dissoute comme Abou ghraïb et Guantanamo.


Entretien: Anna Gutenberg

*Klaus Hartmann est vice-président du Comité International pour la Défense de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic (ICDSM).


=== 4 ===

source : journal junge Welt (Allemagne) du 13 mars 2006

»DES CADAVRES JONCHENT LA ROUTE DU TRIBUNAL«

Slobodan Milosevic n'est pas la première victime à mettre sur le compte des enquêteurs de La Haye.

par Jürgen Elsässer

Le tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPI) est couramment appelé tribunal des Nations unies, ce qui est destiné à le doter d'un aspect d'impartialité. Cependant, cela ne correspond pas à la réalité. La décision de le mettre en place ne fut pas prise par l'assemblée générale des Nations unies en 1993, mais par le Conseil de sécurité, comme si la justice internationale faisait partie des tâches de maintien et d'application de la paix, qui seules, d'après la charte de l'ONU, entrent dans la compétence de cet organe suprême.

Contre l'impartialité du tribunal, on peut noter que, parmi les accusés, il y a plus de Serbes que de représentants d'autres nationalités. Ainsi, après la mort de Milosevic, ce sont encore deux autres chefs d'état serbes qui sont en cellule : l'ex-présidente de la république serbe de Bosnie (Republika Srpska), Biljana Plavsic, ainsi que le président serbe Milan Milutinovic. Un autre ex-président des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, est également recherché comme son commandant en chef, Ratko Mladic. De même le commandant en chef yougoslave du corps du Kosovo, Nebojsa Pavkovic a, lui aussi, été livré. Parmi les présidents et commandants en chef des adversaires des Serbes, seulement un seul est en prison à Scheveningen : le commandant en chef croate Ante Gotovina. Les têtes de l'armée clandestine albanaise UÇK, Hashim Thaçi et Agim Çeku, exercent encore aujourd'hui les plus hautes fonctions politiques au Kosovo. Ce dernier a été élu, vendredi dernier, premier ministre de la province.

La pression des recherches et l'antipathie anti-Serbes manifeste de la procureur en chef actuelle à La Haye, Carla Del Ponte (Suisse) et de celle qui la précédait Louise Arbour (Canada) ont conduit à un grand nombre de morts parmi les accusés et recherchés, évidemment seulement chez ceux de nationalité serbe. 

Un aperçu non-exhaustif :

Le 30 janvier 1996, Djordje Djukic était kidnappé par une troupe musulmane lors d'un voyage conduit en accord avec la troupe d'occupation IFOR en Bosnie centrale et transféré à La Haye en passant par Sarajevo, bien qu'aucun mandat d'arrêt n'exista à l'époque. Djukic, atteint d'un cancer, ne reçut pas de traitement médical approprié et décéda le 18 mai 1996.

Le 10 juillet 1997, des unités spéciales britanniques des SAS appartenant aux troupes d'occupation en Bosnie SFOR tuèrent Simo Drljaca. Le cadavre présentait trois traces de tirs à distance dans le dos et celle d'un tir mortel final à courte distance.

Le 29 juin 1998, on prétend que Slavko Dokmanovic se serait pendu dans sa cellule de La Haye, bien que le prétendu suicidé fut soumis à un contrôle accru et que le jugement devait être prononcé une semaine plus tard.

Le 3 août 1998, décéda Milan Kovacevic dans sa cellule de La Haye d'une crise cardiaque. Ses avocats se plaignirent que ses problèmes de santé étaient connus et qu'il aurait pu être sauvé si on s'était occupé de lui à temps.

Le 9 janvier 1999, des unités de la SFOR abattirent Dragan Gagovic en présence de cinq adolescents qui se trouvaient dans la voiture du professeur de karaté.

Le 13 octobre 2000, Janko Janjic empêcha son arrestation, à laquelle participaient entre autres des soldats allemands de la SFOR, en se faisant sauter à l'aide d'une grenade.

Le 11 avril 2002, le parlement serbe, en violation de la constitution, vota une loi permettant le transfert de suspects à La Haye. En marque de protestation, le député socialiste Vlajko Stojiljkovic, qui figurait sur la liste des recherchés de La Haye, se tira une balle dans la tête sur les escaliers de la Chambre haute.

Le 5 janvier 2006, des soldats italiens des troupes d'occupation en Bosnie EUFOR assassinèrent, lors de l'arrestation de Dragomir Abazovic, sa femme Rada, qui aurait prétendument défendu son mari avec une Kalachnikov. Du côté de l'EUFOR, il n'y avait bizarrement aucun blessé tandis que la femme serbe fut tuée d'une seule balle.

Le 5 mars 2006, on prétend que Milan Babic, président de l'éphémère république serbe de Krajina (1991-1995) ait mis fin à ses jours dans sa cellule de La Haye. Babic s'était livré lui-même au tribunal en 2003. Vuk Draskovic, ministre des Affaires étrangères de Serbie-Monténégro, critiqua les responsables de la prison qui auraient pu, selon lui, empêcher sa mort.


=== 5 ===

source : journal junge Welt (Allemagne) du 13 mars 2006

COMMUNIQUÉ DE «SLOBODA» CONCERNANT LA MORT DE SLOBODAN MILOSEVIC

Belgrade, le 11 mars 2006

Le président Slobodan Milosevic, le grand combattant pour la liberté et la dignité du peuple serbe et dont le nom représente la lutte pour le droit international dans le monde, a été tué ce matin dans la prison de Scheveningen.

Le tribunal de La Haye est directement responsable de ce crime, car il refusa au président Slobodan Milosevic un traitement à Moscou, malgré son état de santé critique.

Nous appelons le secrétaire général des Nations unies à suspendre immédiatement les travaux de cette institution criminelle et demandons au Conseil de sécurité de l'ONU de l'abolir.

Nous exigeons du gouvernement serbe de cesser immédiatement toute coopération avec le tribunal et le mettons en garde, d'empêcher le peuple de témoigner son respect au président Milosevic. Dans le cas contraire, le peuple en tirera les conséquences qui s'imposent.

Qui était Milosevic et ce pour quoi il a lutté, le peuple serbe le sait mieux que quiconque, comme tous les hommes épris de liberté du monde entier. Sa mort doit mettre fin à la politique renégate et de division, qui entraîne le pays et ses habitants à la ruine.

Nous appelons le peuple à l'unité pour défendre, suivant l'exemple de Milosevic, sa liberté et sa dignité.

Le livre de condoléances sera disposé à partir de dimanche 12 mars à 9 heures dans les locaux de l'organisation SLOBODA, 16 rue Rajiceva, à Belgrade.

SLOBODA - Comité national pour la libération de Slobodan Milosevic

Traduit de l'allemand