NELL'ATTESA E NELLA SPERANZA DI TROVARE TRADUTTORI VOLONTARI
PER POTER DISTRIBUIRE ANCHE UNA VERSIONE ITALIANA DI QUESTO
LUNGO TESTO, LA CUI CONOSCENZA E' STATA NEGATA AL PUBBLICO ITALIANO,
NE DIFFONDIAMO LA TRADUZIONE IN FRANCESE.

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LE PR�SIDENT MILOSEVIC S'ADDRESSE A LA NATION

BELGRADE, 2 octobre 2000 - (Tanjug) - Le pr�sident Slobodan
Milosevic
s'est adress� lundi � la nation, sur les ondes de la radio-t�l�vision
serbe.

"Chers concitoyens, dans l'attente du second tour des �lections je
profite de l'occasion pour vous exposer mon opinion sur la situation
politique et �lectorale dans notre pays, et sp�cialement en Serbie.
Comme vous le savez, des efforts ont �t� accomplis depuis dix ans pour
placer la p�ninsule des Balkans toute enti�re sous le contr�le de
quelques puissances occidentales.
Une grande partie de ce travail a �t� faite en installant des
gouvernements fantoches dans quelques pays, pour les transformer en
pays
� souverainet� limit�e, voire tout � fait d�pourvus de souverainet�. �
cause de la r�sistance oppos�e par notre pays � un tel sort, nous avons
�t� soumis � toutes les formes de pression auxquelles un peuple peut
�tre soumis dans le monde contemporain. La quantit� et l'intensit� de
ces pressions n'a cess� d'augmenter au cours du temps. Toute
l'exp�rience accumul�e par les grandes puissances pendant la seconde
moiti� du XX�me si�cle dans l'art de renverser les gouvernements, de
fomenter des d�sordres, de susciter des guerres civiles, de discr�diter
ou de liquider ceux qui se battent pour la libert� nationale, d'amener
les nations et les �tats au bord de la mis�re - tout cela a �t� appliqu�
� notre pays et � notre peuple.
Tout ce qui a �t� organis� autour de ces �lections fait aussi partie de
la pers�cution organis�e de notre pays et de notre peuple, parce que
notre pays et notre peuple constituent un rempart contre l'�tablissement
d'une domination totale dans la p�ninsule balkanique. Un groupement est
pr�sent depuis longtemps au milieu de nous, lequel (et sous le pr�texte
d'orienter les partis politiques d'opposition) repr�sente les int�r�ts
des gouvernements qui ont �t� les protagonistes des pressions contre la
Yougoslavie, et sp�cialement contre la Serbie. Ce groupement s'est
pr�sent� � ces �lections sous le nom d'Opposition D�mocratique de
Serbie
(D.O.S.). Sa v�ritable t�te n'est pas son candidat � la pr�sidence.
Depuis des ann�es, sa t�te est le pr�sident du Parti D�mocratique -
collaborateur de l'alliance militaire qui a d�clench� la guerre contre
notre pays. Il n'a m�me pas pu cacher sa collaboration avec cette
alliance. En fait, tout notre peuple est au courant de son appel �
l'OTAN pour qu'elle bombarde la Serbie pendant autant de semaines qu'il
serait n�cessaire pour briser sa r�sistance. Le groupement ainsi
organis� en vue de ces �lections repr�sente les arm�es et les
gouvernements qui ont r�cemment men� la guerre contre la Yougoslavie.
Repr�sentant de leurs int�r�ts, ce groupement a lanc� dans le public des
messages aux termes desquels la Yougoslavie serait hors de tout danger
de guerre ou de violence avec eux � sa t�te - la prosp�rit� �conomique
reviendrait, le niveau de vie s'am�liorerait visiblement et rapidement,
la Yougoslavie serait r�int�gr�e dans les institutions internationales,
et ainsi de suite.
Chers concitoyens, c'est mon devoir de vous avertir publiquement et en
temps utile que ces promesses sont fausses et que la situation est tout
� fait diff�rente. C'est pr�cis�ment notre politique qui garantit la
paix - et la leur, des conflits incessants et de la violence; et je vais
vous dire pourquoi.

Avec l'�tablissement d'une administration soutenue ou install�e par la
communaut� des pays r�unis dans l'OTAN, la Yougoslavie deviendrait
in�vitablement un pays dont le territoire serait rapidement d�membr�. Ce
ne sont pas seulement les intentions de l'OTAN. Ce sont les promesses
pr�-�lectorales de l'Opposition D�mocratique de Serbie. Nous l'avons
entendu de la bouche de ses propres repr�sentants:
? Sandzak obtiendrait l'autonomie qu'un membre de la coalition, leader
d'une organisation s�paratiste musulmane, Sule�man Ugljanin r�clame
depuis dix ans - et qui signifierait en fait la s�paration d�finitive de
Sandzak de la Serbie.
? Leurs promesses comprennent l'accession de la Vojvodine � une
autonomie qui non seulement la s�parerait de la Serbie et de la
Yougoslavie, mais en ferait en fait une partie int�grale de la Hongrie
voisine.
? De la m�me mani�re, d'autres r�gions seraient s�par�es de la Serbie -
et aussi quelques zones frontali�res. Leur annexion par les �tats
voisins a constitu� depuis longtemps un objectif imp�rieux pour ces
pays, qui continuent � inciter leurs minorit�s en Yougoslavie �
contribuer � l'int�gration de ces parties de notre pays dans les �tats
voisins.
? Dans le cadre de cette politique de d�membrement de la Yougoslavie, le
Kosovo serait la premi�re victime. Son statut actuel serait d�clar�
l�gal et d�finitif. Ce serait la premi�re partie de son territoire �
laquelle la Serbie aurait � dire adieu, sans pouvoir m�me esp�rer que
cette partie de sa terre puisse jamais lui �tre rendue.
? Le surplus du territoire qui porterait le nom de Serbie serait occup�
par les forces militaires internationales, �tasuniennes ou autres, qui
traiteraient ce territoire comme leur terrain d'exercice militaire et
comme leur propri�t�, � contr�ler selon les int�r�ts de la puissance
dont l'arm�e serait sur place. Nous avons observ� des cas de contr�le
similaires (et leurs cons�quences) depuis des d�cades et plus
sp�cialement en ces derni�res dix ann�es dans de nombreux pays �
travers
le monde et malheureusement, depuis peu, m�me en Europe - par
exemple,
dans notre environnement imm�diat, au Kosovo, en R�publique Serbe et
en
Mac�doine. Le peuple de Serbie conna�trait le sort des Kurdes, avec la
perspective d'�tre extermin� bien plus rapidement que les Kurdes parce
qu'il est moins nombreux et que ses mouvements seraient limit�s � une
zone bien plus exigu� que celle dans laquelle les Kurdes se maintiennent
depuis des d�cades.
? Quant au Mont�n�gro, son sort serait abandonn� entre les mains de la
Mafia, dont les r�gles seraient vite connues des citoyens: toute
infraction � la discipline et sp�cialement toute opposition aux int�r�ts
mafieux est punissable de mort, sans aucun droit d'appel.

Je vous ai repr�sent� le sort qui serait celui de la Yougoslavie (en cas
d'acceptation des options de l'OTAN pour notre pays) dans le but de vous
avertir qu'en plus de la perte de nos terres et de l'humiliation de
notre peuple, nous aurions tous � vivre dans un �tat continu de
violence. Les nouveaux propri�taires d'anciens territoires de l'�tat de
Yougoslavie et les occupants du restant du territoire serbe
terroriseraient, comme c'est dans la nature des choses, la population du
territoire qu'ils auraient � occuper. Dans le m�me temps, le peuple
serbe lui-m�me se battrait continuellement pour le r�tablissement d'un
�tat serbe dans lequel il puisse se rassembler. Ces gens ne veulent pas
la paix et la prosp�rit� dans les Balkans. Ils veulent que ce soit une
zone de conflits permanents et de guerres qui servent d'alibi pour faire
durer leur pr�sence. Un gouvernement fantoche est une garantie de
violences, peut-�tre m�me de plusieurs ann�es de guerre - de tout, sauf
de paix. Seule notre propre administration peut garantir la paix.

Par ailleurs, tous les pays qui se trouvent dans un statut de
souverainet� limit�e, et de gouvernement sous l'influence de pays
�trangers, ont �t� rapidement appauvris - de mani�re � faire perdre tout
espoir de relations plus justes ou plus humaines. Une grande division
entre une majorit� de pauvres et une minorit� de riches - tel est le
tableau de l'Europe de l'Est que nous pouvons tous constater depuis
quelques ann�es. Ce tableau serait aussi le n�tre. Nous aussi, sous les
ordres et le contr�le des ma�tres de notre pays, aurions rapidement une
immense majorit� de tr�s pauvres, dont l'espoir de sortir de leur
pauvret� serait tr�s, tr�s incertain et �loign�. La minorit� des riches
serait compos�e par l'�lite du march� noir, qui serait autoris�e �
s'enrichir � condition d'�tre pleinement loyale au pouvoir qui d�cide du
sort de son pays. La propri�t� sociale et publique serait rapidement
transform�e en propri�t� priv�e, mais avec cette r�gle - comme le
d�montre l'exp�rience de nos voisins - que ses possesseurs soient
essentiellement des �trangers. Parmi les rares exceptions ne figureront
que ceux qui auront achet� leur droit � la propri�t� par leur ob�issance
et leur soumission - ce qui m�nerait � l'�limination de la plus
�l�mentaire dignit� nationale et humaine.
Dans ce genre de circonstances, les principaux avoirs de la nation
deviennent la propri�t� de l'�tranger, ceux qui les administraient
d'ordinaire continuent � le faire dans la nouvelle situation, mais comme
employ�s de soci�t�s �trang�res dans leur propre pays.

L'humiliation nationale, la fragmentation de l'�tat et la pauvret�
sociale conduiraient n�cessairement � toutes sortes de formes de
pathologie sociale - dont le crime serait la premi�re. Cela n'est pas
une supposition : c'est l'exp�rience de tous les pays qui ont pris le
chemin que nous essayons d'�viter � tout prix. Les centres du crime ne
sont plus en Europe de l'Ouest, ils se sont d�plac�s vers l'Europe de
l'Est depuis une dizaine d'ann�es. Notre peuple a d�j� du mal �
supporter l'incidence criminelle actuelle, car nous avons v�cu longtemps
(de la Seconde Guerre mondiale aux ann�es '90) dans une soci�t� qui ne
connaissait pour ainsi dire pas le crime. La criminalit� � grande
�chelle, qui ne pourrait pas �tre �vit�e dans le type de soci�t� qui
serait le n�tre en cas de perte de notre souverainet� et d'une grande
partie de notre territoire, serait aussi dangereuse pour notre petit
peuple (qui n'est pas habitu� � la criminalit�) que la guerre peut
l'�tre pour la soci�t� et les citoyens.

L'une des t�ches essentielles d'un gouvernement fantoche, dans n'importe
quel pays y compris le n�tre si nous devions avoir un tel gouvernement,
est la perte de l'identit� nationale. Les pays sous commandement
�tranger se s�parent tr�s vite de leur histoire, de leur pass�, de leurs
traditions, de leur mani�re de vivre, et souvent m�me de leur langue
litt�raire. Cela serait invisible au d�but, mais une s�lection tr�s
efficace et sans piti� de l'identit� nationale la r�duirait � quelques
plats locaux, quelques chansons et danses folkloriques, et le nom de
quelques h�ros nationaux utilis�s comme marques de cosm�tiques ou de
produits alimentaires. Au XX�me si�cle, l'une des plus �videntes
cons�quences de la prise en main de territoires nationaux par les
grandes puissances est l'annihilation de l'identit� du peuple de ces
pays. L'exp�rience des autres nations montre que les gens peuvent
difficilement supporter la vitesse � laquelle ils doivent commencer � se
servir d'une langue �trang�re comme �tant la leur, � s'identifier avec
des figures historiques �trang�res en oubliant les leurs, � �tre plus
familiers avec la litt�rature de leurs occupants qu'avec la leur, �
glorifier l'histoire des autres en se moquant de la leur, � ressembler
aux autres et non � eux-m�mes. La perte de l'identit� nationale est la
plus grande d�faite qu'une nation puisse conna�tre, et elle est
in�vitable dans la forme moderne de la colonisation. De plus, cette
nouvelle forme de colonisation met hors normes, de par sa nature m�me,
toute possibilit� de libre parole ou de libre vouloir, et plus
sp�cialement encore toute forme de cr�ativit�. Lorsqu'un pays n'est pas
libre, il refuse aux peuples qui vivent en son sein le droit d'exprimer
librement leurs opinions, car ces opinions risquent de se trouver en
conflit avec l'absence de libert�.
C'est pour cela que la torture de la pens�e est la forme la plus
essentielle et efficace de torture dans un pays qui a perdu sa libert�.
Quant � exercer son libre arbitre, c'est naturellement hors de question.
La libert� de volont� n'est permise que par d�rision. Elle n'est
accord�e qu'aux laquais des ma�tres �trangers, parce que leur soi-disant
" volont� libre" sert aux occupants � se justifier d'avoir �tabli la
d�mocratie au nom de laquelle ils avaient pris possession du pays d'un
autre peuple. Je voudrais le souligner particuli�rement � l'intention
des jeunes, intellectuels ou savants : il est de r�gle que les pays
priv�s de souverainet� nationale soient priv�s du droit au travail
cr�atif, et sp�cialement du travail cr�atif dans le domaine
scientifique. Ce sont les centres importants et les grandes puissances
qui financent le travail scientifique, contr�lent ses r�sultats et
d�cident de leur mise en application.
Dans les �tats d�pendants, les laboratoires de recherche et les
instituts scientifiques ne sont pas ind�pendants mais op�rent en qualit�
de branches contr�l�es par un centre. Leurs r�alisations doivent rester
dans des limites qui ne risquent pas d'introduire dans les pays occup�s
et les peuples occup�s une semence de r�bellion ou d'�mancipation.
Au moment o� je vous parle, parce que l'Opposition D�mocratique de
Serbie n'est pas assur�e d'atteindre les r�sultats qui lui sont
n�cessaires, les leaders de la DOS sont en train d'acheter (avec de
l'argent introduit dans le pays), de faire chanter et de harceler les
citoyens, d'organiser des gr�ves, de l'ins�curit� et des violences dans
le but d'arr�ter la production, tout travail et toute activit�. Tout
ceci a pour but, bien s�r, d'arr�ter la vie en Serbie et d'expliquer que
cette vie reprendra avec succ�s et bien-�tre quand elle sera organis�e
par ceux qui repr�sentent chez nous les intentions, les plans et les
int�r�ts des occupants.
Notre pays est un �tat souverain. Il a ses lois, sa Constitution, ses
institutions. La Serbie a le devoir et le droit de se d�fendre elle-m�me
de l'invasion qui a �t� pr�par�e contre elle au moyen de diverses formes
de subversion.
Et les citoyens doivent savoir qu'en participant � une subversion dont
l'objectif est la domination �trang�re sur leur pays ou l'occupation de
leur pays, ils portent la responsabilit� historique de priver leur pays
du droit � l'existence - et aussi la responsabilit� de perdre le
contr�le de leur propre vie. En abandonnant leur pays � d'autres, � des
�trangers, ils vont aussi remettre entre les mains de l'�tranger leur
propre vie et la vie de leurs enfants et de beaucoup d'autres personnes.

J'ai consid�r� comme �tant mon devoir d'avertir les citoyens de notre
patrie des cons�quences de ces activit�s, financ�es et soutenues par les
gouvernements des pays de l'OTAN. Les citoyens peuvent me croire, mais
ils n'y sont pas oblig�s. Mon v�u est seulement qu'ils ne r�alisent pas
tout cela quand il sera trop tard, qu'ils ne le r�alisent pas quand il
sera devenu difficile de redresser les fautes commises na�vement, par
erreur ou indiff�rence - car ces fautes vont �tre difficiles � rectifier
et certaines ne seront jamais r�par�es.
Mon but, en exprimant mon opinion de cette mani�re, n'est pas du tout de
nature personnelle. J'ai �t� �lu deux fois Pr�sident de Serbie et une
fois Pr�sident de Yougoslavie. Il devrait �tre clair pour tous, apr�s
ces dix ans, qu'ils n'attaquent pas la Serbie � cause de Milosevic, mais
Milosevic � cause de la Serbie. Ma conscience est absolument nette � ce
sujet. Mais cependant ma conscience ne serait pas nette du tout si je
n'avais pas dit � mon peuple, apr�s toutes ces ann�es pass�es � sa t�te,
ce que je pense de son sort si ce sort lui est impos� par quelqu'un
d'autre, m�me si cela signifie expliquer aux gens qu'ils ont choisi ce
sort eux-m�mes.
L'erreur de jugement qui consiste � choisir ce qui a �t� choisi par
quelqu'un d'autre est la plus dangereuse de toutes les erreurs de
jugement - et c'est la raison essentielle de ma d�cision de m'adresser
publiquement aux citoyens de Yougoslavie. Je vous remercie.
Pr�sident Slobodan MILOSEVIC

[Traduit par Eliazar MARIO-VINCENT]

--
Les "Editions Democrite" publient un mensuel en francais :
> "Les dossiers du BIP" avec des traductions d'articles provenant de la
> presse communiste(grecque, allemande, anglaise, turque, russe,
espagnole,
> portugaise...)sur des evenements qui interessent des lecteurs
communistes.
> Editions Democrite, 52, bld Roger Salengro, 93190 LIVRY-GARGAN,
FRANCE

> e-mail : democrite@...



De: "democrite" <democrite@...>
�: <r.romain@...>
Objet: Le Pr�sident Slobodam Milosevic s'adrresse � a nation - discours
entier
Date : mercredi 18 octobre 2000 9:15

De Marxism (LP) List <marxism@...
Leninist International leninist-international@...
crashlist@...

LE PR�SIDENT MILOSEVIC S'ADDRESSE A LA NATION


BELGRADE, 2 octobre 2000 - (Tanjug) - Le pr�sident Slobodan
Milosevic
s'est adress� lundi � la nation, sur les ondes de la radio-t�l�vision
serbe.

"Chers concitoyens, dans l'attente du second tour des �lections je
profite de l'occasion pour vous exposer mon opinion sur la situation
politique et �lectorale dans notre pays, et sp�cialement en Serbie.
Comme vous le savez, des efforts ont �t� accomplis depuis dix ans pour
placer la p�ninsule des Balkans toute enti�re sous le contr�le de
quelques puissances occidentales.
Une grande partie de ce travail a �t� faite en installant des
gouvernements fantoches dans quelques pays, pour les transformer en
pays
� souverainet� limit�e, voire tout � fait d�pourvus de souverainet�. �
cause de la r�sistance oppos�e par notre pays � un tel sort, nous avons
�t� soumis � toutes les formes de pression auxquelles un peuple peut
�tre soumis dans le monde contemporain. La quantit� et l'intensit� de
ces pressions n'a cess� d'augmenter au cours du temps. Toute
l'exp�rience accumul�e par les grandes puissances pendant la seconde
moiti� du XX�me si�cle dans l'art de renverser les gouvernements, de
fomenter des d�sordres, de susciter des guerres civiles, de discr�diter
ou de liquider ceux qui se battent pour la libert� nationale, d'amener
les nations et les �tats au bord de la mis�re - tout cela a �t� appliqu�
� notre pays et � notre peuple.
Tout ce qui a �t� organis� autour de ces �lections fait aussi partie de
la pers�cution organis�e de notre pays et de notre peuple, parce que
notre pays et notre peuple constituent un rempart contre l'�tablissement
d'une domination totale dans la p�ninsule balkanique. Un groupement est
pr�sent depuis longtemps au milieu de nous, lequel (et sous le pr�texte
d'orienter les partis politiques d'opposition) repr�sente les int�r�ts
des gouvernements qui ont �t� les protagonistes des pressions contre la
Yougoslavie, et sp�cialement contre la Serbie. Ce groupement s'est
pr�sent� � ces �lections sous le nom d'Opposition D�mocratique de
Serbie
(D.O.S.). Sa v�ritable t�te n'est pas son candidat � la pr�sidence.
Depuis des ann�es, sa t�te est le pr�sident du Parti D�mocratique -
collaborateur de l'alliance militaire qui a d�clench� la guerre contre
notre pays. Il n'a m�me pas pu cacher sa collaboration avec cette
alliance. En fait, tout notre peuple est au courant de son appel �
l'OTAN pour qu'elle bombarde la Serbie pendant autant de semaines qu'il
serait n�cessaire pour briser sa r�sistance. Le groupement ainsi
organis� en vue de ces �lections repr�sente les arm�es et les
gouvernements qui ont r�cemment men� la guerre contre la Yougoslavie.
Repr�sentant de leurs int�r�ts, ce groupement a lanc� dans le public des
messages aux termes desquels la Yougoslavie serait hors de tout danger
de guerre ou de violence avec eux � sa t�te - la prosp�rit� �conomique
reviendrait, le niveau de vie s'am�liorerait visiblement et rapidement,
la Yougoslavie serait r�int�gr�e dans les institutions internationales,
et ainsi de suite.
Chers concitoyens, c'est mon devoir de vous avertir publiquement et en
temps utile que ces promesses sont fausses et que la situation est tout
� fait diff�rente. C'est pr�cis�ment notre politique qui garantit la
paix - et la leur, des conflits incessants et de la violence; et je vais
vous dire pourquoi.

Avec l'�tablissement d'une administration soutenue ou install�e par la
communaut� des pays r�unis dans l'OTAN, la Yougoslavie deviendrait
in�vitablement un pays dont le territoire serait rapidement d�membr�. Ce
ne sont pas seulement les intentions de l'OTAN. Ce sont les promesses
pr�-�lectorales de l'Opposition D�mocratique de Serbie. Nous l'avons
entendu de la bouche de ses propres repr�sentants:
? Sandzak obtiendrait l'autonomie qu'un membre de la coalition, leader
d'une organisation s�paratiste musulmane, Sule�man Ugljanin r�clame
depuis dix ans - et qui signifierait en fait la s�paration d�finitive de
Sandzak de la Serbie.
? Leurs promesses comprennent l'accession de la Vojvodine � une
autonomie qui non seulement la s�parerait de la Serbie et de la
Yougoslavie, mais en ferait en fait une partie int�grale de la Hongrie
voisine.
? De la m�me mani�re, d'autres r�gions seraient s�par�es de la Serbie -
et aussi quelques zones frontali�res. Leur annexion par les �tats
voisins a constitu� depuis longtemps un objectif imp�rieux pour ces
pays, qui continuent � inciter leurs minorit�s en Yougoslavie �
contribuer � l'int�gration de ces parties de notre pays dans les �tats
voisins.
? Dans le cadre de cette politique de d�membrement de la Yougoslavie, le
Kosovo serait la premi�re victime. Son statut actuel serait d�clar�
l�gal et d�finitif. Ce serait la premi�re partie de son territoire �
laquelle la Serbie aurait � dire adieu, sans pouvoir m�me esp�rer que
cette partie de sa terre puisse jamais lui �tre rendue.
? Le surplus du territoire qui porterait le nom de Serbie serait occup�
par les forces militaires internationales, �tasuniennes ou autres, qui
traiteraient ce territoire comme leur terrain d'exercice militaire et
comme leur propri�t�, � contr�ler selon les int�r�ts de la puissance
dont l'arm�e serait sur place. Nous avons observ� des cas de contr�le
similaires (et leurs cons�quences) depuis des d�cades et plus
sp�cialement en ces derni�res dix ann�es dans de nombreux pays �
travers
le monde et malheureusement, depuis peu, m�me en Europe - par
exemple,
dans notre environnement imm�diat, au Kosovo, en R�publique Serbe et
en
Mac�doine. Le peuple de Serbie conna�trait le sort des Kurdes, avec la
perspective d'�tre extermin� bien plus rapidement que les Kurdes parce
qu'il est moins nombreux et que ses mouvements seraient limit�s � une
zone bien plus exigu� que celle dans laquelle les Kurdes se maintiennent
depuis des d�cades.
? Quant au Mont�n�gro, son sort serait abandonn� entre les mains de la
Mafia, dont les r�gles seraient vite connues des citoyens: toute
infraction � la discipline et sp�cialement toute opposition aux int�r�ts
mafieux est punissable de mort, sans aucun droit d'appel.

Je vous ai repr�sent� le sort qui serait celui de la Yougoslavie (en cas
d'acceptation des options de l'OTAN pour notre pays) dans le but de vous
avertir qu'en plus de la perte de nos terres et de l'humiliation de
notre peuple, nous aurions tous � vivre dans un �tat continu de
violence. Les nouveaux propri�taires d'anciens territoires de l'�tat de
Yougoslavie et les occupants du restant du territoire serbe
terroriseraient, comme c'est dans la nature des choses, la population du
territoire qu'ils auraient � occuper. Dans le m�me temps, le peuple
serbe lui-m�me se battrait continuellement pour le r�tablissement d'un
�tat serbe dans lequel il puisse se rassembler. Ces gens ne veulent pas
la paix et la prosp�rit� dans les Balkans. Ils veulent que ce soit une
zone de conflits permanents et de guerres qui servent d'alibi pour faire
durer leur pr�sence. Un gouvernement fantoche est une garantie de
violences, peut-�tre m�me de plusieurs ann�es de guerre - de tout, sauf
de paix. Seule notre propre administration peut garantir la paix.

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Bollettino di controinformazione del
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