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La sveglia perde colpi? Tutta «colpa» della tensione politica tra Serbia e Kosovo 

La disputa tra i due paesi ha creato un deficit energetico che ha alterato l’equilibrio della rete che tocca 25 Paesi europei. E gli orologi da comodino hanno subito un malfunzionamento

di Redazione Online, 7 marzo 2018

La sveglia sul comodino è indietro di qualche minuto? La colpa è di uno scontro politico tra Kosovo e Serbia. Anche se sembra strano è tutto credibile. E tutto nasce dalla “geografia” dell’energia elettrica in Europa. Venticinque Paesi europei sono collegati tra loro da una rete elettrica che corre dalla Spagna alla Turchia, dai Paesi Bassi alla Polonia. Tra questi ci sono anche la Serbia e il Kosovo. 
Secondo l’Entsoe, l’organismo che rappresenta gli operatori di trasmissione di questa rete elettrica, gli orologi da comodino, ma anche quelli dei forni o dei termostati, hanno subito un rallentamento di sei minuti da gennaio. Un problema che non ha coinvolto computer o smartphone ma che, secondo proprio l’Entsoe, sarebbe stato causato da una discussione politica. Il Kosovo non ha generato abbastanza elettricità per soddisfare il proprio fabbisogno e la Serbia avrebbe dovuto per legge coprire la necessità del Kosovo, ma per una tensione politica strutturale nata dalla proclamazione di indipendenza 10 anni fa non è intervenuta. 
Gli operatori sono stati così costretti a deviare la rete elettrica e questo imprevisto ha interessato il funzionamento degli orologi, che hanno cominciato ad “arrancare”, perdendo sei minuti negli ultimi mesi. L’Entsoe ha fatto sapere che nelle prossime ore introdurrà nella rete una ulteriore dose di energia per far tornare l’equilibrio nei 25 Paesi interessati. 

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Votre four ou votre radio-réveil ne sont plus à l’heure ? C’est la faute du Kosovo

par Hervé Hillard, 8.3.2018

Vous avez des pendules, des horloges, branchées sur le réseau électrique ? Depuis la mi-janvier, elles retardent de plusieurs minutes ? C’est normal. Enfin… presque. C’est comme ça dans toute l’Europe. Et la faute en revient au Kosovo. Explications.

Votre montre est à l’heure. De même que votre téléphone portable, votre ordinateur ou votre bonne vieille horloge mécanique. Mais votre radio-réveil, lui, retarde. De près de six minutes. La petite pendule de votre four électrique aussi. Bizarre. Leur point commun ? Ils sont branchés sur le secteur. Alimentés par le réseau électrique, donc. Et c’est de là que vient votre souci.
Car ce problème est général - il touche plusieurs centaines de millions d’Européens. Voici pourquoi : pour se maintenir à l’heure, toutes ces horloges, ces pendules se calent sur la fréquence du courant électrique, en l’occurrence 50 hertz (ou, si vous préférez, 50 impulsions par seconde). Souvenez-vous : ce sont les premières montres à quartz qui nous ont familiarisés avec cette notion. Le quartz vibre, oscille, à une certaine fréquence (32 kHz, précisément 32 768 fois par seconde) et c’est cette oscillation qui permet à ces montres de fonctionner et de garder un rythme régulier, en lieu et place d’un ressort, des rouages et des balanciers auparavant utilisés.

Un retard cumulé jusqu’à 6 minutes

Or, depuis la mi-janvier, selon Entso-E, la puissante association des fournisseurs d’électricité de 25 pays (y compris hors UE), la fréquence du courant domestique a baissé. Elle est passée de 50 à 49,996 Hz.
Sur le papier, ça n’a l’air de rien. Mais cette baisse de fréquence diminue mathématiquement le rythme de vos pendules et horloges électriques. Donc elles retardent. Et ce retard cumulé peut aller jusqu’à six minutes.
Mais pourquoi cette baisse de fréquence du courant en Europe ? À cause du Kosovo. Ce petit pays des Balkans ne produit pas assez de courant. Volontairement, semble-t-il. Il ne veut pas injecter son électricité dans le réseau européen, refusant ainsi de contribuer à l’effort général. Objectif : faire pression sur l’Entso-E pour pouvoir rejoindre ce club fermé.
De son côté, la Serbie, son puissant voisin, est responsable de la production d’électricité dans les Balkans. Elle devrait donc compenser les manques du Kosovo. Mais, les relations entre les deux États étant pour le moins tendues, elle s’y refuse. Tout comme les autres grandes nations énergétiques, dont la France et l’Allemagne, qui ne veulent pas non plus pallier le manque et en supporter le coût.
Du coup, la production de courant européen subit une baisse légère de fréquence. Reste à l’Entso-E de convaincre le Kosovo de réajuster sa production, et la Serbie d’aider au rétablissement de ce niveau dans la région. Bref, de rendre l’ambiance moins électrique. Et de remettre les pendules à l’heure.



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