(castellano / francais / italiano)


AVANTI UN ALTRO


Le rivendicazioni neo-naziste rivolte dapprima contro la Jugoslavia, adesso prevalentemente contro la Serbia, non hanno fine. Adesso è la volta dell'irredentismo bulgaro. C'è da sperare che non ci mettano lo zampino i paesi NATO, che hanno dimostrato negli ultimi vent'anni di essere sempre pronti ad assecondare e sostenere, anche con la violenza militare, i movimenti disgreganti e di segno reazionario che mirano a ristabilire nell'area balcanica l'ancien régime antecedente la Prima Guerra Mondiale. (a cura di IS)




El partido nacionalista búlgaro Ataka presentó en el Parlamento una declaración en la cual exige devolver a Bulgaria las tierras de Serbia y Macedonia, que perdió tras la derrota en la Primera Guerra Mundial.

De acuerdo con los nacionalistas búlgaros, el Estado que firmó el tratado de paz (Reino de los Serbios, Croatas y Eslovenos) desapareció, lo que significa que las tierras separadas deben ser devueltas a Bulgaria.

Ataka cree que la cuestión de la devolución de estos territorios debe ser resuelta antes de la inclusión de Serbia y Macedonia en la UE, según la declaración.

vl/as/sm




Bulgarie : Ataka revendique les territoires irrédents de Serbie et de Macédoine


News.bg - 8 novembre 2013
Traduit par Jaklina Naumovski

Le souvenir de la Première Guerre mondiale est toujours une plaie ouverte pour les mémoires collectives des populations des Balkans. Le Parti nationaliste Ataka, qui soutient la coalition menée par le Parti socialiste bulgare (BSP), a ainsi jeté un pavé dans la mare en réclamant le retour des territoires cédés par Sofia à l’issu du Traité de Neuilly du 27 novembre 1919. Pas sûr que les voisins serbes et macédoniens se réjouissent de cette initiative...

Par Diliana Panaïotova


Le 27 novembre 1919, le traité de Neuilly était signé entre les Alliés et la Bulgarie. Sofia se voyait obligée de céder certains territoires à titre de compensation de guerre, perdant ainsi ses marges occidentales, octroyées au Royaume des Serbes, des Croate et des Slovènes. Le pays cédait aussi la Dobrudja, accordée à la Roumanie et la Thrace occidentale, qui passait à la Grèce. Ces pertes n’ont jamais été « digérées » par la Bulgarie.

Désormais membre du gouvernement, le parti nationaliste Ataka a ainsi relancé la vieille idée d’un retour des terres perdus dans le giron national. Un des cadres du parti, Adrian Asenov, a déclaré que « les territoires habités par des personnes ayant un sentiment bulgare en Serbie et en Macédoine doivent être restitués à la Bulgarie ».

C’est lors de son allocution à l’occasion du 94ème anniversaire du Traité de Neuilly, qu’Adrian Asenov a déclaré que « la Serbie et l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine ne peuvent pas être considérées comme les successeurs du Royaume des Serbes, des Croate et des Slovènes : la Serbie n’a pas été reconnue par l’ONU comme successeur légal de la Yougoslavie et l’ARYM n’est même pas reconnue sous son nom constitutionnel ».

Les nationalistes estiment que le « diktat » de Neuilly n’a donc plus de base légale et qu’il n’est plus valide en raison de la disparition de l’État avec lequel avait été conclu l’accord. Cela signifie que les territoires amputés à la Bulgarie doivent lui être restitués. « Le traité de Neuilly n’est même pas légitime en Bulgarie, il n’a pas été ratifié par le Parlement, comme l’exige la Constitution de Tarnovo », ajoute Adrian Asenov.

Pour le parti Ataka, les régions de l’Ouest doivent être restituées avant l’adhésion de la Serbie dans l’Union européenne. La région de Strumica fera plus tard son retour au sein des territoires bulgares.

« A bas Neuilly ! »

L’organisation de jeunesse du VMRO-BMD a également organisé une marche dans Sofia intitulée « A bas Neuilly ! », dans le but de dénoncer l’illégitimité de ce traité. Depuis des années, l’événement est marqué par le VMRO avec un défilé aux flambeaux à l’anniversaire de la date à laquelle fut signé le Traité de Neuilly, le 27 novembre 1919.

Cette date ne fut pas choisie par hasard par les vainqueurs, elle est considérée par les Bulgares comme un symbole humiliant : jusqu’à la Première Guerre mondiale, cette journée était célébrée comme la journée des victoires bulgares. Le traité de Neuilly est une page noire dans l’histoire bulgare, qui a fragmenté de territoire national et laissé des millions de personnes hors des frontières du nouvel État.