(english / francais
Leggi anche:
Chi ha sabotato il gasdotto South Stream ( Tommaso Di Francesco, Manlio Dinucci, Il Manifesto 9.6.2014)
http://ilmanifesto.info/chi-ha-sabotato-il-gasdotto-south-stream/
en francais: http://www.voltairenet.org/article184185.html )


South Stream ... Loukachenko et Lavrov à Belgrade


1) Vučić à Berlin, Loukachenko et Lavrov à Belgrade
2) Bulgaria suspends construction of South Stream pipeline (WSWS)


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http://balkans.courriers.info/article25093.html

Le Courrier des Balkans

Étonnante diplomatie serbe : Vučić à Berlin, Loukachenko à Belgrade


Correspondance particulière

Mise en ligne : jeudi 12 juin 2014
La presse serbe consacre ses gros titres au voyage de deux jours qu’effectue le Premier ministre Aleksandar Vučić à Berlin. Pendant ce temps, le Président biélorusse Alexandre Loukachenko est en visite d’État à Belgrade, à l’invitation de son homologue serbe, Tomislav Nikolić.

Par JAD

(Avec B92) - « L’Allemagne est le pays le plus important pour nous comme pour l’Union européenne », a assuré le Premier ministre serbe Aleksandar Vučić à l’issue de sa rencontre avec la Chancelière allemande Angela Merkel.

Angela Merkel a expliqué qu’Aleksandar Vučić lui avait présenté son « ambitieux calendrier de réformes ». Le gouvernement serbe fera l’objet de toutes les attentions, et « la coopération de l’Allemagne dépendra de sa transparence et du respect des principes de l’État de droit ». La chancelière a précisé que l’Allemagne avait des « exigences précises » concernant la poursuite du processus d’intégration européenne de la Serbie, concernant notamment le Kosovo.

En s’adressant aux journalistes, le Premier ministre serbe a rejeté toutes les accusations de censure. Il a par ailleurs expliqué que la poursuite de la construction du gazoduc South Stream ne dépendait pas de la Serbie, mais des relations entre l’Union européenne et la Russie.


[FOTO: Alexandre Loukachenko dépose une couronne au mémorial du Soldat inconnu, à Avala]


Alexandre Loukachenko et les charmes discrets de l’Union eurasiatique

Pendant ce temps, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a entamé mercredi une visite d’État de deux jours en Serbie - sa dernière visite officielle remonte à 1999, quand il était venu apporter son soutien à Slobodan Milošević, à la veille des bombardements de l’Otan. Le président biélorusse s’était aussi, toutefois, rendu plus discrètement en Serbie en février 2009 pour participer au Sommet économique de Kopaonik.

Alors que le régime biélorusse est frappé par des sanctions de l’Union européenne, le pays a rejoint l’Union eurasiatique, créée à l’initiative de Vladimir Poutine et qui regroupe également la Russie et le Kazakhstan. À la veille de son départ pour Belgrade, Alexandre Loukachenko a déclaré que cette Union avait « de grandes perspectives », et suscitait « l’intérêt de beaucoup de pays, dont la Serbie ».

En avril 1999, durant les bombardements de l’Otan, le Parlement de la République fédérale de Yougoslavie (SRJ, Serbie et Monténégro) de l’époque avait voté une décision de principe en faveur de l’adhésion à l’Union douanière Russie-Biélorussie, qui n’a jamais été suivie d’effets. Les relations entre la Serbie et la Biélorussie s’étaient considérablement rafraichies après les changements démocratiques d’octobre 2000.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov est attendu en début de semaine prochaine pour une visite de deux jours à Belgrade.


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http://balkans.courriers.info/article25130.html

Le Courrier des Balkans

Lavrov à Belgrade : la Serbie poursuit son étrange ballet entre l’UE et la Russie

De notre correspondant à Belgrade

Mise en ligne : mercredi 18 juin 2014
Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, achève une visite de deux jours à Belgrade. Au menu des discussions, l’avenir du gazoduc South Stream, la crise en Ukraine, mais aussi la candidature européenne de la Serbie.

Par J.A.D.

Au cours de ses deux jours de visite, Serguei Lavrov a rencontré le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dačić, puis le Premier ministre Aleksandar Vučić et le président Tomislav Nikolić.

Malgré l’absence d’accord gazier avec l’Ukraine et la récente décision de la Bulgarie de suspendre les travaux du gazoduc South Stream, la Serbie et la Russie ont décidé de poursuivre ce projet, « clé de la sécurité énergétique de l’Europe ». Ivica Dačić a souligné que la construction de South Stream relevait de « l’intérêt national » de la Serbie, tout en demandant pourquoi, quand le gazoduc North Stream a déjà été construit, South Stream ne le serait pas.

Le chef de la diplomatie russe a déclaré que son pays « respectait la volonté de la Serbie de poursuivre ses négociations avec l’Union européenne ». Ivica Dačić a rétorqué que l’adhésion de la Serbie à l’UE ne remettrait nullement en cause les relations privilégiées du pays avec la Russie. « Nous souhaitons et l’UE et le développement de bonnes relations avec la Russie. Pourquoi la Serbie devrait-elle être sommée de faire un choix ? »

À la veille de la visite de Serguei Lavrov, le Premier ministre Aleksandar Vučić avait confirmé que la Serbie « soutenait l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais ne voulait pas prendre de sanctions contre la Russie ».

La semaine dernière, un étonnant chassé-croisé s’était produit : tandis qu’Aleksandar Vučić se rendait à Berlin pour rencontrer Angela Merkel et discuter de l’intégration européenne de la Serbie, le président Nikolić recevait à Belgrade son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, dont le pays fait toujours précisément l’objet de sanctions européennes.

Serguei Lavrov a bien sûr évoqué le rôle de l’OSCE, dont la Serbie va prendre la présidence en 2015 après la Suisse, en espérant que cette organisation pourra revenir « à ses principes fondateurs ». Le ministre russe a notamment appelé à multiplier les pressions sur Kiev pour que les dirigeants ukrainiens appliquent la feuille de route élaborée par la présidence suisse de l’OSCE.


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http://www.wsws.org/en/articles/2014/06/19/bulg-j19.html

Bulgaria suspends construction of South Stream pipeline


By our correspondents 
19 June 2014


On June 8, 2014, Bulgarian Prime Minister Plamen Oresharski announced that the laying of the South Stream gas pipeline will be discontinued until further notice.

The South Stream project, which is operated by the Russian energy giant Gazprom, is of major geostrategic importance. It links the Russian Black Sea coast with Bulgaria, enabling Russia to bypass Ukraine and deliver 63 billion cubic metres of natural gas annually and directly to Bulgaria, Serbia, Hungary, Slovenia, Austria and Italy.

Until now, a large part of Russian gas exports to Europe have passed through Ukraine, which demands high fees for the transit routes and uses them as a powerful bargaining chip in its dispute with the Kremlin. Supplies to several eastern European countries were interrupted in January 2006, when Russia responded to abortive price negotiations by cutting off gas supplies to Ukraine, which in turn channelled gas intended for Europe for its own consumption.

The Ukrainian transit network is also in urgent need of renovation. The high cost of such an undertaking would hardly be warranted, however, if a part of Russia’s European gas supply could bypass Ukraine.

The recent suspension of the South Stream project is a direct result of the confrontational stance taken by the US and the European Union (EU) against Russia in the Ukraine conflict. The stoppage was instigated following massive pressure from Brussels and Washington.

The EU Commission has been trying to abort the project for some time, justifying its efforts by referring to codes of competition. Following Russia’s launching of the construction in December 2012, the EU declared that all agreements between Russia and the European project participants were invalid because the project breached EU law. Although the EU had originally offered to help in the renegotiation of contracts, it insisted on termination of the project after the outbreak of the Ukraine crisis.

In the first week of June, the European Commission initiated criminal proceedings against the Bulgarian government, accusing it of infringing European market laws in its support for the pipeline. It then increased the pressure by freezing EU financial aid to Bulgaria.

The Bulgarian government, which maintains close relations with Moscow, initially opposed the freeze on construction. European governments involved in the project also tried to prevent the wind-down of construction. Italian Prime Minister Matteo Renzi joined seven other governmental heads to draft a letter to the EU in support of the project.

The countries involved have major concerns about their energy supply. In addition to Gazprom, which has a 50 percent stake in South Stream, the Italian ENI energy group has a 20 percent share, while both Germany’s Wintershall and France’s EdF each have 15 percent.

In early June, three US senators headed by John McCain paid a visit to the Bulgarian head of government. Marcie Ries, the US ambassador in Sofia, threatened Bulgarian companies involved in the project with sanctions. The reason she gave was that the Russian company, Stroytransgaz, was involved in the consortium that was building the 3.5-billion-dollar Bulgarian section. The US has imposed sanctions on oligarch Gennady Timchenko, Stroytransgaz’s proprietor and a close associate of Vladimir Putin.

Two days after the visit from the US, Bulgarian Prime Minister Oresharski threw in the towel and announced the cessation of the construction project.

Russian EU ambassador Vladimir Chizhov condemned the move as a “creeping shift to economic sanctions against Russia,” adding, “It is hard to shake off the feeling that the European Commission’s blocking of the start of work on the construction of Bulgaria’s key section of South Stream has been done for purely political purposes.”

There is now also speculation as to whether the plans for the shelved Nabucco project will be resumed. Nabucco had been promoted for many years by the EU and US as a means of transporting gas to Europe from the Caspian region via Georgia and Turkey, and thereby reducing European dependency on Russian gas. After several European countries opted for South Stream, plans for Nabucco were halted in the summer of 2013.

The EU Commission has long sought to curb the influence of the Russian Gazprom gas company in Europe. Currently, the EU gets 36 percent of its gas and about 20 percent of its oil imports from Russia.

In September 2012, the EU opened an antitrust suit against Gazprom for breach of market rules and abuse of its dominant market position in Bulgaria, Estonia, Latvia, Lithuania, Poland, Slovakia and the Czech Republic. The EU claims that the Russian side is engaging in unfair price fixing and business practices that are contrary to a liberalized market.

Basing its policy on the Third EU Energy Package of 2009, which prohibits a company from simultaneously operating as a network provider and energy supplier, the EU is trying to force Russia to privatize Gazprom. It intends to open the way for the entry of Western energy companies into the Russian energy market.

However, the EU member states are far from achieving a unified strategic approach. On June 13, at a meeting in Luxembourg, German Energy Commissioner Günther Oettinger called on European energy ministers to take a firm and consistent stand against Russia and Gazprom.