( Per le puntate precedenti della serie
"Intellettuali di servizio: Bernard Henri LEVY"
si veda:
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1434
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1500
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/1538
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/2564
http://it.groups.yahoo.com/group/crj-mailinglist/message/3033 )

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-01-02%2007:39:15&log=attentionm

BHL, les patrons et les médias

Les maquignons du prêt-à-penser : BHL et les autres

Leila

Il était une fois en France des philosophes et des penseurs
universels, Bourdieu , Deleuze, et d'autres qui, par la profondeur de
leurs pensées ont apporté au monde des éléments de réflexion et des
concepts novateurs ; ils ont formé, inventé et créé des concepts
nouveaux qui leur ont survécus et qui sont actuellement enseignés dans
les lycées et universités.

dimanche 1er janvier 2006, par Leila

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2077

Malheureusement, depuis les années 80, la marchandisation de la pensée
et sa médiatisation ont permis l'émergence d'une industrie nouvelle,
celle de la pensée creuse et éphémère vendue par des maquignons du
prêt-à-penser.

L'omniprésence médiatique de ces pseudo-intellectuels a eu pour effet
de surmultiplier leur audience, d'appauvrir la pensée et le débat
public et d'empêcher toute pensée critique « leur pensée est nulle...
ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA
loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils
peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires,
la loi et le rebelle, le pouvoir et l'ange. En même temps, plus le
contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d'importance, plus
le sujet d'énonciation se donne de l'importance par rapport aux
énoncés vides » pour reprendre le texte de Gilles Deleuze à propos de
ces nouveaux « penseurs ».

Parmi ces usurpateurs, Alain Finkielkraut, Alexandre Adler, Bernard
Henri Levy et bien d'autres. A des années-lumière des penseurs
universalistes, ces personnages développent des analyses simplistes,
duales, biaisées et orientées par une logique communautariste.
Manichéens jusqu'au bout des ongles, adeptes de la « croisade du bien
contre le mal », ils travaillent pour une vulgarisation du « choc des
civilisations » au sein de la société française. Le bien étant
incarné, bien entendu, par l'Amérique, Israël et leurs défenseurs et
le mal par tout ceux qui s'opposent à l'impérialisme et au sionisme en
d'autres termes par « une ultragauche qui va des altermondialistes
dévoyés aux islamo-progressistes, aux contempteurs du néolibéralisme «
américano-sioniste » ou aux gens du monde diplomatique » comme le
précise BHL.

Dans une grande partie de ses écrits et de ses prestations
médiatiques, BHL accrédite la thèse d'un complot islamiste mondiale et
présente une population arabe fanatique « Les talibans n'ont pas été
seulement vaincus. Ils l'ont été sans combattre. Ils l'ont été
piteusement, sans même un baroud d'honneur. Et l'image de ces
combattants défaits, que, de Damas à Tunis, la rue arabe avait
auréolés de tous les prestiges, l'image de ces Saladins qui étaient
censés mettre l'Amérique à genoux et qui, au premier coup de feu, ont
détalé comme des poulets, n'a pu que stupéfier ceux qui se
reconnaissaient en eux. » [1]

Dans son livre « Qui a tué Daniel Pearl ? », un livre formidablement
bidonné, BHL distille son mépris de l'islam et sa haine du Pakistan et
de Karachi en particulier. D'après BHL, ce pays « antisémite » et qui
« hait » Israël ne peut-être que « la maison du Diable », « un pays
drogué au fanatisme, dopé à la violence », « un enfer silencieux,
plein de damnés vivants » avec ses « mollahs cauchemardesques » et
Karachi est « un trou noir », rempli de « demi-morts », où les «
derviches fanatiques aux cheveux longs et aux yeux furieux et injectés
de sang » hurlent devant la « porte du Diable ». Le pakistanais est un
« fanatique au sourire venimeux », au « regard fixe de tarentule »,
qui émet un « sifflement semblable à celui d'un serpent ». Quant au
ministre pakistanais, il est « aimable à l'extrême », mais, au moment
où il pense que BHL ne le regarde pas, « ses yeux lancent un éclair de
férocité meurtrière ». Et BHL conclut que Daniel Pearl « est
certainement, de ce point de vue, un martyre de l'antisémitisme
moderne » .

Aujourd'hui BHL se polarise sur « une nouvelle judéophobie »
arabo-musulmane. A t-il jeté aux oubliettes ses vieux griefs autour de
Vichy et du nazisme ?

Il n' y a pas si longtemps, BHL affirmait dans son livre « l'idéologie
française » que les origines et racines du fascisme sont françaises et
ne sont ni italiennes ni allemandes, ni autres ; c'est « un langage
qui est, à la lettre, structuré comme un inconscient » et loge « au
cœur de l'identité française » écrivait-il. Il a demandé à la gauche
française de déconstruire le mythe d'un peuple français opprimé,
héroïque et résistant, de rejeter la Nation et la Révolution française
et de faire une lecture différente de son histoire et de l'histoire de
la France. Il a expliqué que le fascisme en général et l'antisémitisme
en particulier parlent français et que le peuple français était à
l'aise dans ses chaussons de l'antisémitisme et de la collaboration
aussi bien à droite qu'à gauche et même au sein du communisme français
« le pétainisme rouge » d'ailleurs le communisme « c'est une barbarie
comme le nazisme » affirmait t-il.

Cette lecture de l'histoire française a fait réagir Raymond Aron qui
répond dans un article publié dans l'Express « Que leur (juifs de
France) dit ce livre (L'Idéologie française, de BHL), Que le péril est
partout, que l'idéologie française les condamne à un combat de chaque
instant contre un ennemi installé dans l'inconscient de millions de
leurs concitoyens. (...) Il nous annonce la vérité pour que la nation
française connaisse et surmonte son passé, il jette du sel sur toutes
les plaies mal cicatrisées. Par son hystérie, il va nourrir l'hystérie
d'une fraction de la communauté juive, déjà portée aux actes du délire
œuvre d'intérêt public, écrivait en conclusion le compte rendu du «
Nouvel Observateur ». Intérêt public ou danger public ? »

Hier, BHL a matraqué l'histoire française et a mis un signe d'égalité
entre le peuple français et le fascisme ; aujourd'hui il rompt avec la
tradition profonde juive pour laquelle l'islamophobie et le mépris
arabe n'ont jamais été des passions et sombre dans un racisme primaire
et grossièrement huntingtonien.

En réalité, derrière ce comportement débridé se cache une recherche
identitaire renforcée par l'amour d'un pays suridéalisé et d'une
religion rêvée comme l'explique Esther Benbessa. Si le personnage
mythique Majnoun [2] était fou de Leila, BHL est quant à lui Majnoun
de l' « idyllique » Israël. Son cœur est hermétiquement scellé et ne
laisse pénétrer que l'amour de la dulcinée ; désormais, il n'entend
que par elle et pour elle, ne voit que par elle et pour elle, ne parle
que par elle et pour elle et ne lutte que par elle et pour elle.

Le problème de BHL, c'est qu'en plus de cette maladie d'amour
passionnelle et obsessionnelle, il est atteint du délire de
persécution. Il se voit avec sa bien aimée victimes sacrées d'un
antisémitisme éternel varié et multiforme, logé dans l'inconscient de
millions voire de milliards de non-juifs. Pour chasser ce démon, le
fou d'Israël a traversé le pays des « damnés vivants » au « péril de
sa vie ». Aujourd'hui, il est parti, seul, en Amérique sur les traces
de Tocqueville nous raconte t-il mais « à la réflexion, on finit par
comprendre que le sujet réel de BHL n'est pas l'Amérique » [3] ; la
raison est toujours la même : la chasse au démon. Dans ses délires
paranoïaques, BHL voit le péril partout : l'antiaméricanisme,
l'anti-impérialisme, l'anti-néolibéralisme et la critique des médias
ne seraient que des versions de l'antisémitisme « l'antiaméricanisme
constitue l'un des fonds communs d'une certaine gauche et d'une
certaine extrême droite », à ce « fonds commun » , à ce « socialisme
des imbéciles », on retrouve la lutte contre la mondialisation
néolibérale en général et les actions de M. José Bové en particulier »
estime BHL [4].

Le commun des mortels atteint du délire paranoïaque est hospitalisé
même contre son gré ; apparemment l'intellectuel le plus médiatique de
France échappe à cette règle. Normal, BHL est riche, très riche et
dispose d' un réseau complexe, fait d'amitiés réelles, de rapports
professionnels, de relations d'intérêt, de convictions partagées etc... .

BHL est l'héritier d'une immense fortune familiale. Son père, André
Lévy a fondé La Becob, une société d'importation de bois africains qui
fut rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997.

Des intérêts réciproques ont rapproché deux hommes : BHL intellectuel,
« gauchiste » et pourfendeur du fascisme et François Pinault, un homme
puissant, sans diplôme, sans lignage, avec un passé douteux et des
ex-amis issus des milieux d'extrême droite.

François Pinault, qui avait déjà renforcé ses relations dans les
milieux de droite, a pu grâce à BHL pénétrer un milieu qui n'est pas
sien, comme l'explique Philippe Cohen dans « BHL, une biographie »
dont on peut lire un extrait publié dans l'Express. BHL lui a servi de
relais médiatique et ses multiples relations ont permis à l'industriel
d'acquérir la Fnac et le Point, journal dont BHL est l'un des
chroniqueurs réguliers. En retour, BHL a eu le plaisir de bénéficier
de la compagnie d'un puissant industriel et de profiter de ses services.

François Pinault sait aussi exprimer sa gratitude, il contribue «
généreusement » pour combler le déficit de SOS Racisme, dont BHL est
parrain, facilite la venue et la rencontre des lecteurs dans sa
librairie (la Fnac) avec Taslima Nasreen et Salman Rushdi auteurs
adulés de BHL, diabolisation de l'islam oblige. En 1994, le
capitaliste finance le film de BHL « Bosna ! » et en 1997, il
s'associe à France Télévision pour produire l'un des plus grands bides
du cinéma français « Le Jour et la nuit », un navet mémorable de BHL !

BHL a deux autres grands amis, Arnaud et Jean-Luc Lagardère. Cette
amitié lui a ouvert divers horizons. En effet, le groupe Lagardère
possède Hachette Livre, Hachette Filipacchi Médias (premier éditeur de
presse magazine au monde avec plus de 200 titres), Hachette
Distribution Services, Lagardère Active (audiovisuel et nouveaux
médias). Il est propriétaire de Grasset, la maison où BHL est auteur
et éditeur. Il possède les magazines Elle, France Dimanche, Ici Paris,
Paris Match, Première, Télé 7 Jours, ..., les radios Europe 1 , Europe
2 , RFM, le réseau de distribution Virgin en France... Tous ces médias
sont des tribunes ouvertes et des relais permanents offerts par les
Lagardère à leur ami BHL.

Et bien évidemment BHL sait renvoyer l'ascenseur. En 1992, quand
Jean-Luc Lagardère est mis en examen pour abus de biens sociaux, BHL
utilise son Bloc Note du Point pour défendre son ami ; il dénonce la «
surchauffe hystérique d'un discours » qui transforme en « escroc
n'importe quel chef d'entreprise » conduisant ainsi à la « destruction
des élites ». Même scénario en 2000, lorsque Jean-Luc Lagardère est à
nouveau mis en examen, BHL fustige « la clameur populiste » de cette
France « qui n'en finit pas d'accabler ses élites ». Le comble c'est
en 2002 lorsque Lagardère Média (groupe Hachette), s'est porté
candidat pour le rachat de Vivendi Universal Publishing ; BHL, qui ne
s'est pas du tout inquiété des conséquences de la concentration
éditoriale, est monté au créneau pour fustiger ceux qui accusent le
groupe de vouloir dominer le marché de l'édition. Pire, il va jusqu'à
reprendre dans son plaidoyer un argumentaire qu'Hachette a distribué à
ses salariés pour diffuser des mensonges telles par exemple :
l'ensemble Hachette-VUP ne représenterait qu'un tiers du marché global
du livre francophone. En réalité, cette fusion permettrait à
Hachette-VUP d'avoir 70% de la distribution du livre en France, 60 %
de l'édition du livre de poche et plus de 80 % du livre scolaire ce
qui lui rapporterait entre 42 à 50 % du chiffre d'affaire de l'édition
sur le seul marché français.

Les amitiés de BHL ne se recrutent pas seulement parmi les grands
patrons. Le journal Le Monde qui d'après BHL, « a trempé dans «
l'Idéologie française » (fascisme français), qui en a même été l'un
des laboratoires et qui a fini par en sortir au terme d'un travail sur
soi dont l'histoire reste à faire mais dont on sait, d'ores et déjà,
ce qu'il doit à son actuelle direction » est devenue une tribune et un
relais permanents grâce à des soutiens sûrs tels Colombani, Plenel et
Minc. Par ailleurs, Jean Marie Colombani et Edwy Plenel ont permis à
BHL d'accéder à d'autres tribunes au sein des émissions « La rumeur du
Monde » sur France Culture et « Le monde des idées » sur LCI dont ils
sont animateurs respectifs.

Le nouvel Observateur est depuis longtemps un soutien régulier de BHL
grâce à l'amitié entretenue avec Jean Daniel, cofondateur et directeur
du Nouvel Observateur et à Françoise Giroud éditorialiste du même
hebdomadaire.

Le carnet d'adresse de BHL est bien fourni. Annette Lévy-Willard à
Libération ; Maurice Szafran, Guy Konopniki et Alexis Liebaert à
Marianne ; Josiane Savigneau et Roger-Pol Droit au Le Monde des livres
; Paul Guilbert au Figaro. A cette liste d'amis on peut inclure
Jean-Pierre Elkabbach , Georges-Marc Benamou, Philippe Sollers,
Franz-Olivier Giesbert, Laure Adler, Jorge Semprun, Françoise Giroud,
Jérôme Clément, Anne Sinclair, Tahar Ben Jelloun, Robert Menard,
Pierre Lescure, Thierry Ardisson, Michel Drucker sur France 2, Karl
Zéro sur Canal ++, Claire Chazal, Patrick Poivre d'Arvor, sans oublier
ses appuis à Gala, Voici, l'événement du jeudi, France Culture, les
médias détenus par Hachette-Lagardère (Paris Match, Elle, Le Journal
du dimanche, télé 7 jours, Europe1,...) etc.

Sans oublier Arte, dont il préside depuis 1993 le conseil de
surveillance, le journal le Point, dont il est l'un des chroniqueurs
réguliers et Grasset la maison d'édition où il est auteur et éditeur ;
cette maison suit d'ailleurs à merveille la ligne de « l'imam » BHL et
s'est spécialisée dans l'édition des livres qui vulgarisent « le choc
des civilisations ».

Si BHL est fasciné par la puissance et les médias, il aime aussi le
pouvoir et l'admire ; la fréquentation des hommes politiques lui
confère une distinction, une certaine honorabilité. BHL peut-être de
gauche ou de droite, c'est selon. Une flatterie, une petite
reconnaissance et BHL est dans la poche : c'est l'intello rêvé du
politique écrivent les deux auteurs du livre « Le B.A.BA du BHL ». Son
rapport au pouvoir est si spécial que le sigle BHL a pris une
connotation particulière « J'allais devenir le BHL de ces messieurs. »
déclare l'historien Le Roy Ladurie agacé d'être choyé par Mitterrand
et Giscard d'Estaing.

Ses amis de la vie politique sont nombreux et se recrutent à gauche
comme à droite : Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Julien Dray,
Dominique de Villepin , Nicolas Sarkozy qu'il tutoie ([un Nicolas
Sarkozy qui s'est construit un réseau médiatique colossal sans
précédent dans la vie politique récente ] [5]) et la liste est longue.

BHL use et abuse de sa plume pour être un bon communicant et un porte
parole de ces messieurs et il en reçoit à son tour des prébendes. En
1991 Jack Lang, à l'époque ministre de la culture, le nomme à la
présidence de la commission d'avance sur recette (commission qui
décide de l'attribution de l'aide accordée par le Ministère de la
Culture au bénéfice des films français). En 1993 Alain Carignon le
nomme à la tête du conseil de surveillance de la Sept-Arte. En 2002,
Jacques Chirac et Lionel Jospin lui confient une mission d'enquête sur
la reconstruction de l'Afghanistan.

Mais tout cela ne suffit pas, la star veut occuper toute la scène
médiatico-politique. Ainsi, lors de la création de la spectaculaire
association SOS-Racisme, BHL fut l'un des tout premiers à se
précipiter pour proposer « spontanément » ses services. Le «
philosophe » et Marek Halter ont joué un rôle décisif dans la
médiatisation en profondeur de SOS. BHL parrain, puis initiateur de
l'agence de presse SOS, a ouvert l'association sur d'autres mondes de
la politique et a provoqué sa rencontre avec beaucoup d'intellectuels.
Il était aussi l'éditorialiste vedette de Globe, un journal lancé par
SOS-Racisme et dirigé par son ami Georges Benamou. Ce mensuel qui
n'était qu'un relais aux idées présidentielles - « On y organisait des
campagnes de communication directement décidées à l'Elysée » raconte
un ancien collaborateur de Jacques Pilhan [6] - a permis à BHL de
devenir un communicant à nul autre pareil de l'Elysée.

Et lorsque l'association clone de SOS-racisme, l'hyper médiatique
association « ni putes ni soumises » fut créée, le promoteur BHL
accoura et fit profiter l'association de ses réseaux et en particulier
du magazine Elle (du groupe Lagardère). Le combat est « noble » : ne
faut-il pas « libérer » la femme du « joug de l'homme arabe indigène
brutal et barbare » ?

Si la première association a été un tapis rouge emprunté par le parti
d'extrême droite pour passer de l'ombre à la lumière, la seconde a
joué un rôle non négligeable dans la diabolisation des jeunes issus de
l'immigration et a imputé le phénomène des viols collectifs à la
"barbarie" supposée de ces jeunes, chose que le sociologue Laurent
Mucchielli a réprouvé et il a pu démontrer, preuves à l'appui, que le
phénomène du viol collectif n'est pas nouveau et qu'il n'est pas
l'apanage des cités.

L'étude du cas BHL montre comment un groupuscule et un
néo-réactionnaire liés par une connivence inaltérable ont réussi à
s'emparer de la parole pour contrôler les pensées, les sentiments et
les comportements des gens. Ce travail de sape a mis au panier des
chercheurs, des intellectuels, des militants et des artistes pour
donner la parole à des clowns de service qui font la promotion de la
marchandisation du monde et poussent au crime en faisant l'apologie de
la théorie de la guerre de civilisation.

BHL le retour

Sitôt de retour de son périple chez l'oncle Sam, le fou d'Israël,
activera son réseau et tout le « système BHL » qui attend avec
impatience le retour de sa marque déposée : BHL se mettra alors en
route ; ensemble ils verseront dans la tête de la « masse imbécile »
celle qui a pris goût à consommer des pensées toutes faites et n'a
plus le temps de réfléchir à l'essentiel, l'œuvre « monumentale » du
parano prodige déguisé cette fois-ci en Tocqueville.

P.S.


(1) Le B.A.BA du BHL, Jade Lindgaard, Xavier De La Porte, La
découverte, 2004.

(2) L'idéologie française, BHL, Grasset, 1981

(3) Rassurante Amérique : BHL dans les pas de Tocqueville, David A.
Westbrook, Esprit, Novembre 2005.

(4) BHL, une biographie, Philippe Cohen, Fayard, 01/2005

(5) Les nouveaux Chiens de garde, Sege Halimi, Raison D'Agir, 2005.

(6) Le scandale des "tournantes" : Dérives médiatique, contre-enquête
sociologique, Laurent Mucchielli,La Découverte, 2005

[1] tiré de Ce que nous avons appris depuis le 11 septembre, par
Bernard-Henri Lévy, Le Monde, 21 décembre 2001.

[2] Majnoun mot arabe qui signifie fou. Majnoun Leila est une légende
rapportée sous forme d'un recueil de poèmes enivrants qui conte
l'amour fou d'un couple mystique : Quais et Leila. Quais tomba
amoureux de Leila et pour son grand malheur, il la chante et en
faisant cela il la perd et il le sait. Quand Leila lui devint
inaccessible, il s'exila au désert et vécut parmi les gazelles. Sur
chaque roche, sur chaque grain de sable, Quais a inscrit le nom de sa
Leila. Cette passion qui l'a dévoré, a supprimé chez lui toute trace
de raison et l'a conduit à la folie puis à la mort.

[3] Rassurante Amérique : BHL dans les pas de Tocqueville, David A.
Westbrook, Esprit, Novembre 2005.

[4] Cf. Bernard-Henri Lévy, « Gare à l'antiaméricanisme » , Le Point,
10 septembre 1999

[5] Emission de Daniel Mermet du 15/12/05 avec Serge Halimi :
http://w3.la-bas.org/rm/

[6] Jacques Pilhan, fut un publicitaire et l'ancien conseiller en
communication du président François Mitterrand