Jugoinfo


Iniziative segnalate

1) Castiglione d'Adda (LO) 31/3: IL BRASILE D'EUROPA - Presentazione libro Paolo Carelli
2) Alatri (FR) 2/4: INAUGURAZIONE del MONUMENTO al CAMPO LE FRASCHETTE di ALATRI
3) San Stino di Livenza (VE) 2/4: DALLA NASCITA DEL FASCISMO ALLA “COLONIZZAZIONE” DEI CONFINI ORIENTALI


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Castiglione d'Adda (LO), giovedì 31 marzo 2016 
alle 20:45 presso il TryBeer Room, Via Cavallotti, 17 

IL BRASILE D'EUROPA - Presentazione libro Paolo Carelli

Una serata dedicata al calcio, il calcio di una volta quello che raccontato con sapiente passione ti lascia a bocca aperta e a volte ti strappa anche una lacrima.
TryBeer Room con la collaborazione dei ragazzi di "C'era una Volta Orei" vi porta alla Room Paolo Carelli che ci presenterà il suo nuovo libro "Il Brasile d'Europa - Il Calcio nell'Ex Jugoslavia tra Utopia e Fragilità".
INGRESSO LIBERO

evento facebook: https://www.facebook.com/events/1137391832951136/


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Alatri (FR), sabato 2 aprile 2016
alle ore 10:45 presso l'ex Campo di concentramento de Le Fraschette

INAUGURAZIONE del MONUMENTO in RICORDO degli INTERNATI e DEPORTATI del CAMPO LE FRASCHETTE di ALATRI

Il silenzio. È quanto rimane attorno all’ex campo di internamento delle Fraschette. I luoghi della memoria giacciono ancora in stato di abbandono totale. Ricordi, strade della reminescenza riportate alla luce ultimamente da importanti pubblicazioni e ricerche. L’Associazione Nazionale Partigiani Cristiani di Frosinone, infatti, sta lavorando da decenni per non far cadere nell’oblio ciò che resta della storia di Alatri (e del mondo) durante e dopo la seconda guerra mondiale.
E' per questo che, nel 2010, l’Anpc ha pubblicato un bando, finanziato dalla Regione Lazio, per la “realizzazione di una stele o di un monumento a ricordo degli internati e delle vittime del campo di concentramento Le Fraschette”.
La memoria di chi ha vissuto quei luoghi doveva essere rappresentata da una creazione artistica: il bando era rivolto ai giovani, agli studenti dei licei artistici, degli istituti d’arte e delle accademie delle Belle Arti, agli iscritti alle facoltà di Architettura e di Ingegneria del Lazio.  
Il tema specifico dell’opera da ideare era: la memoria degli internati e delle vittime del campo di concentramento "Le Fraschette" di Alatri. 
La partecipazione al concorso è stata numerosa e la giuria del concorso, soddisfatta espresse un vivo compiacimento per il buon livello degli elaborati presentati, segno di una sensibilità nei confronti di tutti coloro che, vittime della violenza, hanno subito restrizioni e sofferenze che mai più devono verificarsi.

L'opera premiata è il frutto dell'ingegno dell'architetto Nicolò Troianiello, che ha saputo esprimere “ con sintesi contemporanea e in forma tutta concettuale, la condizione di alienazione e privazione della libertà unitamente all’invito alla sosta e alla riflessione del visitatore" Le lastre di metallo che compongono il monumento, tutte uguali nella loro grandezza, possono essere interpretate come lo stesso destino di coloro che hanno passato periodi più o meno lunghi nel campo e, allo stesso tempo, come “barriere” poste per togliere la libertà a chi fu strappato dalla propria casa e dai propri affetti.

Il concorso fa parte di una serie di iniziative che l’Anpc di Frosinone e il presidente Carlo Costantini, stanno portando avanti, sostenendo un’importante opera di sensibilizzazione e di valorizzazione dell’ex campo di concentramento “Le Fraschette”, affinché istituzioni e cittadini si rendano conto del patrimonio storico e culturale che Alatri custodisce.
La costruzione del monumento è stata finanziata per intero dalla Banca Popolare del Frusinate che, con grande attenzione e sensibilità, non solo ha reso possibile la realizzazione dello stesso, portando a compimento il progetto dell'Anpc, ma ha contribuito anche allo svolgimento dell'ultimo convegno di studi sul campo delle Fraschette, che ha visto la partecipazione di qualificati relatori.
L’inaugurazione del monumento si terrà presso il piazzale antistante l’ingresso del campo Fraschette sabato 2 aprile 2016 alle ore 10.45. 
La partecipazione alla cerimonia di inaugurazione è aperta a tutti coloro che hanno nel cuore i sentimenti della libertà e che vogliono, allo stesso tempo, ricordare senza retorica la memoria del campo delle Fraschette e impedire il ripetersi di altri, simili accadimenti

info: fraschette.alatri@...
evento facebook: https://www.facebook.com/events/149463868780813/


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San Stino di Livenza (VE), sabato 2 aprile 2016
alle ore 16:00 presso la saletta comunale, Piazza Aldo Moro 1

DALLA NASCITA DEL FASCISMO ALLA “COLONIZZAZIONE” DEI CONFINI ORIENTALI

ne parliamo con: Sandi Volk

organizza: Collettivo Comunista Veneto Orientale





[À ecouter aussi l'entretien de Daniel Salvatore Schiffer à la radio française RFI (Radio France Internationale), à l'occasion de la parution de son livre "Le Testament du Kosovo - Journal de guerre" (Ed. du Rocher) et du dix-septième anniversaire des bombardements de l'OTAN contre la Serbie:
http://www.rfi.fr/emission/20160326-le-testament-kosovo-journal-guerre-daniel-salvatore-schiffer-editions-rocher 
Cet entretien a été diffusé à trois reprises, depuis ce samedi 26 mars 2016, sur les ondes de RFI ]


=== Le Kosovo libéré, ce succès édifiant de l'Otan
posté par Roland Marounek, 27 mars 2016, dans


« Avec 16 combattants pour 100.000 habitants, letaux de recrutement au Kosovo est huit fois supérieur à celui de la France, qui est pourtant le plus gros fournisseur de djihadistes en Europe » (sept 2015)

 

« M.F. raconte qu’il a choisi de rejoindre le combat "après avoir vu sur internet des enfants syriens dont les droits étaient violés".[…]"Notre gouvernement nous a dit qu’il fallait se battre contre Assad et une fois là-bas on se fait bombarder par les Américains, vous trouvez ça normal?" »
« Longtemps, les autorités n’ont pas voulu s’attaquer au problème […]Il y a un peu plus d’un an (2014), le gouvernement se résout à agir »
Cela ressemble fort au timing belge : encouragement direct à aller se battre «contre le régime », en grande partie grâce à la propagande de guerre (« les enfants syriens… »), puis on se réalise que la sauce ‘printemps syrien n’a pas pris comme espéré, et que les jihadistes rentrent…

 

« Ce dimanche a donc vu la naissance d'un nouvel État sur le sol de l'Europe. C'est le dernier soubresaut d'une fédération yougoslave qui avait su faire cohabiter ses peuples. C'est un succès pour la communauté internationale et c'est un grand succès pour l'Europe. »(Bernard Kouchner, « Indépendance, le joli mot », le 19/02/2008)

 

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extrait d'un article de novembre 2014  - http://www.slate.fr/story/93961/kosovo-extremisme
[…]
Selon la Banque mondiale, le taux de chômage atteint les 45% au Kosovo; chez les jeunes, il grimpe à 60%. La moitié de la population a moins de 25 ans. Ce qui ont un travail gagnent en moyenne 370 euros par mois.
Muhamet, l'aîné de la fratrie Musliu, dit que la situation économique désastreuse du Kosovo est en partie responsable de la mort de son frère. «Le Kosovo marche sur la tête», dit-il. «Si mes frères avaient pu trouver du travail ici, jamais ils n'auraient pensé à partir là-bas

 

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Quand Daech recrute au Kosovo
27 septembre 2015

 

Dans le registre de l’abomination, Lavdrim Muhaxheri n’a pas de leçons à recevoir. En mai dernier, ce combattant de l’Etat islamique (EI), 26 ans, visage replet et tignasse rousse, apparaît dans l’une de ces vidéos de propagande du groupe terroriste tournées en Syrie : on le voit, un lance-roquette sur l’épaule, tirer sur un prisonnier attaché à un poteau. Un an auparavant, il s’était illustré dans un autre document où il décapitait un soldat du régime de Bachar el Assad. Au Kosovo, ces images ont abasourdi une population qui découvre que l’horreur est aussi perpétrée par l’un des siens. Et même si T.D., un autre kosovar lui aussi passé par la Syrie, décrit Muhaxheri comme "un clown décridibilisé au sein de Daech qui passe son temps à regarder le nombre de like qu’il récolte sur Facebook", le bourreau est devenu la tête de gondole du djihad made in Kosovo.

 

Selon les chiffres officiels, depuis 2011, 300 Kosovars se sont rendus en Syrie et en Irak et 80 y combattraient encore aujourd’hui, principalement chez Daech et Jabhat al-Nosra (JAN), organisation liée à Al-Qaïda. Des chiffres inquiétants. "Avec 16 combattants pour 100.000 habitants, le taux de recrutement au Kosovo est huit fois supérieur à celui de la France, qui est pourtant le plus gros fournisseur de djihadistes en Europe", rapporte dans une note l’institut CTC (Combatting terrorism Center) rattaché à l’académie militaire de West Point. Le gouvernement minimise le phénomène en expliquant que le Kosovo est un pays à majorité musulmane et que ces chiffres doivent être comparés davantage à ceux de la Tunisie ou du Maroc qu’aux pays de l’UE. Il n’empêche. Le Kosovo est un territoire où la laïcité est très répandue. L’influence américaine y est aussi importante. Et dans les autres pays de la région à majorité musulmane comme la Bosnie, les engagés du djihad ne sont pas aussi nombreux.

 

"Longtemps, les autorités n’ont pas voulu s’attaquer au problème, explique Florian Qehaja, directeur du think tank KCSS qui a publié au printemps dernier un rapport sur le sujet. Les politiques avaient trop peur de se mettre à dos la population musulmane (si la laïcité est très répandue au Kosovo, 90% de la population est dite de tradition musulmane)." Il y a un peu plus d’un an, le gouvernement se résout à agir. En août 2014, la police procède à un vaste coup de filet. Une soixantaine de personnes sont arrêtées - des combattants revenus au pays, huit imams dont le grand Mufti de Pristina, des responsables d’ONG...

 

Le coup porté a-t-il été suffisant? "Non, estime la journaliste Serbeze Haxhiaj, qui a travaillé sur ce dossier. Même si le nombre de départs a drastiquement baissé (seulement une grosse vingtaine depuis le début de l’année), on a frappé trop tard et laissé les réseaux djihadistes s’implanter." "On a coupé la tête du serpent mais le corps bouge encore", résume Florian Qehaja.

 

Le réseau a eu effectivement le temps de s’enraciner. A la fin de la guerre contre la Serbie, le Kosovo s’ouvre, à tout, et notamment aux thèses wahhabites venues d’Arabie saoudite. Des mosquées, financées par les pays du Golfe, sortent de terre, des associations caritatives saoudiennes prennent pied dans le pays. En 2005, s’implante un autre courant de l’islam radical, le takfirisme, idéologie qui fait de la violence sa pierre angulaire. Des imams, formés en Egypte, reviennent dans les Balkans. En Macédoine d’abord. Puis au Kosovo. Ils infiltrent les mosquées, certaines ONG saoudiennes.

 

"Le djihadiste kosovar type a 28 ans et n’est pas allé au-delà du lycée"

 

Quand apparaît JAN et Daech en Syrie et en Irak, ces prédicateurs takfiristes jouent les recruteurs. Ils fréquentent les mosquées quand ils ne sont pas eux-mêmes imams, organisent des réunions dans des appartements privés. Un dortoir à Pristina accueillent les étudiants et tentent de les endoctriner. La propagande sur internet fait le reste. Leur cible? Les jeunes ruraux désœuvrés, qui sont nombreux dans un pays où le chômage frappe 35% de la population. "Le djihadiste kosovar type a 28 ans et n’est pas allé au-delà du lycée, explique Florian Qehaja. 40% d’entre eux possède aussi un passé criminel", poursuit le responsable du think tank. La zone d’action? Les villes, Pristina ou Prizren, mais surtout la zone frontalière avec la Macédoine, cette région montagneuse traditionnellement très croyante et davantage tournée vers la Macédoine où officient des imams radicaux. C’est d’ailleurs via les réseaux macédoniens que 80% des djihadistes rejoignent la Syrie.

 

Le "monstre" Lavdrim Muhaxheri. [formé au camp Bondsteel

 

C’est dans cette région, au cœur d’une vallée encaissée, que situe Kaçanik, 35.000 habitants. Cette bourgade est l’une des places fortes du djihadisme kosovar. C’est là qu’est né "le monstre" Lavdrim Muhaxheri, "un gamin qui était normal, plutôt poli", dit-on en ville. Comme lui, 23 autres jeunes ont quitté la ville pour rallier la Syrie ou l’Irak. Le maire, Besim Ilazi, semble presque s’en accommoder : "7 à 8% des combattants kosovars en Syrie viennent de ma commune, ce n’est pas si important." Si des réunions sur la sécurité sont désormais organisées chaque mois avec le grand imam de la ville, l’édile explique qu’il n’en parle pas vraiment du problème avec ses administrés, n’a pas cherché à le comprendre en visitant les familles des djihadistes, n’a pas vu sa ville se radicaliser et les associations humanitaires douteuses s’implanter. Il avance quelques arguments pour expliquer le phénomène, la pauvreté de Kaçanik, la religiosité aussi de la région et estime que la question n’est plus vraiment d’actualité puisqu’aucun départ n’a été enregistré ces derniers mois. Visiblement, le sujet dérange tout comme il indispose les autorités de la grande mosquée, où l’on accuse plutôt les médias d’avoir trop "sali l’image de l’islam".

 

Raif Dema, ancien président de la mosquée du quartier Bob, lui, s’inquiète depuis longtemps de cette radicalisation : "Les barbus, on les a vus arriver après la guerre, lâche ce sexagénaire jovial. A l’époque, je les avais chassés de la mosquée. Mais c’est comme une mauvaise herbe, ils se sont répandus partout." L’un de ses cousins a ainsi été converti et est parti en Syrie où il a été tué. Selon lui, malgré de nombreuses arrestations, le réseau dans la ville n’a pas été totalement décapité : "Ils sont encore là. Ils travaillent en souterrain."

 

"Notre gouvernement nous a dit qu’il fallait se battre contre Assad et une fois là-bas on se fait bombarder par les Américains"

 

Ce milieu ultra radical, M.F., 27 ans qui vit aujourd’hui à Kaçanik, jure qu’il ne le fréquente plus. Entre novembre 2013 et août 2014, le jeune homme a séjourné en Syrie, à Kafr Hamrah, au nord d’Alep. De ces huit mois de djihad, il a gardé une barbe rousse éparse et une colère incroyable dans le regard. M.F. raconte qu’il a choisi de rejoindre le combat "après avoir vu sur internet des enfants syriens dont les droits étaient violés". Même s’il a bénéficié de deux mois d’entraînement militaire, il assure n’avoir jamais combattu, s’est contenté de faire le planton dans un camp d’Ahrar al-Cham, un groupe salafiste. "Avec mon ami, on était les seuls Albanais du Kosovo. Tous les autres étaient syriens." Pourquoi dans ce cas est-il incapable de prononcer un seul mot en arabe? Parce qu’il ment, assure un expertqui a travaillé sur son cas et qui souhaite rester anonyme : le jeune homme a en réalité officié chez Daech. Aujourd’hui, M.F dit regretter énormément "le mal qu’il a pu faire à sa famille".

 

Mais tous les djihadistes ne font pas tous leur mea culpa. A quelques kilomètres de Kaçanik, dans le village de Elez Han, Muxhahid, qui refuse de s’exprimer, laisse comprendre qu’il ne regrette rien de son passage chez Daech : "Notre gouvernement nous a dit qu’il fallait se battre contre Assad et une fois là-bas on se fait bombarder par les Américains, vous trouvez ça normal?", lâche-t-il avant de tourner les talons.

 

Quel danger représente ces djihadistes non repentis? "Le Kosovo est davantage une terre de recrutement que d’opération pour Daech. Le niveau d’alerte reste modéré", estime Florian. Reste que le pays a eu aussi droit à des menaces de ses ressortissants via des vidéos postées par l’EI depuis le Levant. En juillet, une panique s’est emparée du pays quand la police a arrêté cinq individus, liés à l’EI, qui auraient envisagé d’empoisonner le lac qui approvisionne une partie du pays en eau. Le pouvoir de nuisance des takfiristes et autres radicaux reste certain. T.D., le djihadiste repenti, raconte ainsi qu’il est menacé par d’anciens compagnons d’armes. Ceux qui travaillent de près sur le sujet le sont aussi. D’autant que tous les djihadistes ne sont pas repérés à leur retour du djihad. Ainsi cet ancien de combattant de l’UCK, devenu très croyant, parti se battre en Syrie est passé sous le radar des services secrets. Aujourd’hui, il se cache dans la région de Prizren, la deuxième ville du pays.

 

Comment contrer efficacement ce radicalisme? Florian Qehaja estime que le gouvernement kosovar devrait faire davantage. "Aujourd’hui, c’est l’option sécuritaire qui est privilégiée. Or, il faudrait aussi agir dans les domaines de l’éducation ou de la culture. Mais pour l’instant, rien n’est fait."

 

Antoine Malo, envoyé spécial à Pristina et Kaçanik (Kosovo) - Le Journal du Dimanche - dimanche 27 septembre 2015

 

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Le propre frère du Premier ministre du Kosovo fait partie des migrants qui ont demandé asile en Allemagne !
20 mars 2016

 

Le Premier ministre du Kosovo a annoncé sur sa page Facebook que son propre frère faisait partie des milliers de migrants qui avaient demandé asile en Allemagne l'an dernier.

 

"Oui, c'est vrai. J'ai été informé par ma famille et mon frère qu'il avait demandé asile à l'étranger de manière à recevoir une assistance médicale pour une maladie difficile qui ne peut pas être soignée au Kosovo", écrit Isa Mustafa, confirmant des informations de presse.

 

Ce Premier ministre d'un des pays les plus pauvres des Balkans a précisé qu'outre son frère Ragip, ses neveux et nièces avaient eux aussi tenté la route de l'exil, avant d'être reconduits dans leur pays.

 

"Cela prouve seulement que ma famille partage le même destin que le reste des citoyens du Kosovo et les problèmes auxquels ils sont confrontés", ajoute-t-il.

 

Selon le site d'informations kosovar Insajderi.com, Ragip Mustafa a traversé Serbie et Hongrie pour gagner la France où sa demande d'asile a été rejetée.

 

Il a formulé une nouvelle demande auprès du land de Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l'Allemagne.

 

L'an dernier, plus d'un million de migrants, dont une majorité de Syriens fuyant la guerre, ont traversé les Balkans pour demander asile en Europe occidentale.

 

Selon les statistiques de l'Union européenne, quelque 70.000 Kosovars ont déposé des demandes d'asile ces deux dernières années, faisant de leur pays la quatrième nation derrière la Syrie, l'Afghanistan et l'Irak.



(français / italiano)

Sentenza politica per Radovan Karadžič

1) Mosca sulla condanna di Karadžič: “nessun pilota Nato sul banco degli accusati” (di Fabrizio Poggi)
2) In risposta all'articolo di Alberto Negri apparso sul Sole24Ore il 24.3.2016 (di Andrea Martocchia)


Si veda anche 

La lettura della sentenza del TPIJ:
Judgement - Karadžić - 24 March 2016

FLASHBACKS: 

Parla Radovan Karadžić
estratti dal libro IL CORRIDOIO di Jean Toschi Marazzani Visconti, ed altre interviste e aggiornamenti

La dichiarazione di apertura della fase della difesa al TPIJ:
VIDEO: Opening Statements (Defence) - Karadžić - 02 March 2010

Dichiarazione di Radovan Karadžić al TPIJ:
VIDEO: Defence Statement (Rule 84bis) - Karadžić - 16 October 2012

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Un article par Daniel Salvatore Schiffer concernant le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, qui vient de condamner à 40 ans de prison Radovan Karadzic.
Cette tribune vient d'être publiée, ce mardi 29 mars 2016, à la "une" du principal journal en ligne français, "Mediapart", dont le directeur, Edwy Plenel, est l'ancien rédacteur en chef du journal "Le Monde", et aussi sur le blog du "Nouvel Obs", premier hebdomadaire en France:

https://blogs.mediapart.fr/daniel-salvatore-schiffer/blog/290316/criminels-de-guerre-en-ex-yougoslavie-la-justice-selective-du-tpiy

<< Sans certes nier les crimes de Karadzic, ni critiquer ce verdict, j'y déplore cependant le fait que les principaux dirigeants politiques et responsables militaires croates, bosno-musulmans et kosovars ont été systématiquement acquittés, quant à eux, pour des crimes à peine moins graves. J'y dénonce donc cette justice sélective du TPIY.
Parallèlement, et en rapport avec l'actualité la plus brûlante, j'y reviens aussi largement sur la naissance en Bosnie, à l'époque de ces mêmes guerres en ex-Yougoslavie, du djihadisme européen, qui met aujourd'hui à feu et à sang des villes comme Bruxelles et Paris. Il est un fait avéré que l'armée bosniaque était alors infiltré par de sanguinaires combattants d'Al Qaïda, dont le tristement célèbre "Gang de Roubaix", cellule terroriste française. Ce fut là la préfiguration, dans l'espace européen, de l'Etat Islamique!
J'y reviens aussi sur l'actuel président du Kosovo, ancien chef de l'Armée de Libération du Kosovo, Hashim Taci, soupçonné, par l'ancienne procureur de ce même TPIY, Carla Del Ponte, et le président de la commission des droits de l'homme au Conseil de l'Europe, Dick Marty, de trafic en tous genres: drogues, armes, prostitution et, surtout, trafic d'organes humains prélevés sur des prisonniers serbes. Il serait en passe d'être inculpé par le TPIY!
J'ai mis, à ces différents sujets, les liens électroniques nécessaires.
Enfin, je termine ma tribune par une demande de remise en liberté de Florence Hartmann, aujourd'hui injustement arrêtée et arbitrairement détenue en prison par ce même TPIY!
Daniel Salvatore Schiffer >>


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Mosca sulla condanna di Karadžič: “nessun pilota Nato sul banco degli accusati”


di Fabrizio Poggi

Il cosiddetto Tribunale internazionale per l’ex Jugoslavia ha condannato ieri il primo presidente della Repubblica serba di Bosnia, il 71enne Radovan Karadžič, a 40 anni di reclusione. Indicativo dell’intero corso della vicenda e del significato generale del Tribunale stesso è il momento della sentenza, nel giorno del 17° anniversario dell’inizio dei bombardamenti Nato sulla Jugoslavia, che causarono 2000 vittime civili, tra cui più di 400 bambini. Il processo era iniziato nel 2009, un anno dopo l’arresto di Karadžič a Belgrado e la sua reclusione nel carcere olandese di Scheveningen.

Come “una beffa gesuitica”, scrive oggi Komsomolskaja Pravda “è risuonata nell’aula del tribunale la dichiarazione del giudice secondo cui potrà esser presentato ricorso contro il verdetto. I serbi condannati dal Tribunale conoscono bene il valore del ricorso. Il generale Stanislav Galič, condannato a 20 anni, dopo il tentativo di appello è stato condannato al carcere a vita. Il colonnello Veselin Šlivančin, in appello, invece degli originali 5 anni, ne ha avuti 17. Il croato Dražen Erdemovič, che aveva ammesso di aver  personalmente fucilato più di 120 persone, aveva avuto appena 5 anni”. L’orientamento antiserbo del Tribunale, scrive ancora KP, è da tempo conosciuto da tutti gli esperti imparziali: 92 accusati su 142 sono serbi; di essi, solo due sono stati prosciolti, a differenza dei musulmani bosniaci (3 su 9) e degli albanesi (5 su 9), e 32 croati.

Accanto alle reazioni internazionali, in particolare della dirigenza serba, che chiama “tutti i serbi di Bosnia e Erzegovina a lottare per la propria repubblica e il proprio popolo, messi in forse dal verdetto”, a Mosca si parla di “piena illegalità”. Già nel tardo pomeriggio di ieri, la Tass riportava le parole del vice presidente della Commissione esteri della Duma, Leonid Kalašnikov, secondo cui “siamo in presenza di una condanna assolutamente infondata. Mentre il Tribunale già da tempo aveva cessato di essere in vita, hanno continuato per oltre sette anni a tenere Karadžič sotto custodia. Siamo in presenza di un approccio assolutamente unilaterale degli occidentali: i kosovari, di cui non avevano più bisogno, sono stati rilasciati da tempo, mentre ai serbi, di fatto, è stata negata una giustizia equa. Ecco, questo è un genocidio”.

A proposito di genocidio, tra le accuse principali mosse infatti a Karadžič, c’è quella per i fatti di Srebrenitsa, l’enclave musulmana in cui, secondo il Tribunale, nel 1995 i serbi di Bosnia avrebbero fucilato diverse migliaia di uomini musulmani. Esperti internazionali hanno da tempo dimostrato come, in base alle riesumazioni, i cadaveri presentassero per lo più ferite inferte in combattimento. Da allora, si è chiesto ripetutamente di indagare in modo approfondito sui massacri di civili serbi che, proprio nella regione di Srebrenitsa, erano stati perpetrati dalle milizie bosniache a partire dal 1992, allorché l’enclave era stata da esse occupata e utilizzata come testa di ponte (protetta dalle forze ONU, che avrebbero dovuto disarmare i musulmani) per i loro attacchi contro il territorio controllato dai serbi, con migliaia di civili uccisi e centinaia di villaggi serbi bruciati. Su Karadžič ricade anche l’accusa per le esplosioni al mercato di Sarajevo, di cui da tempo è noto che furono organizzati dai leader islamisti di Bosnia per giustificare l’appoggio clintoniano.

“Un tribunale filo-americano”, ha detto il vice speaker della Duma e vice presidente del PC russo, Ivan Melnikov. Riguardo alla consegna del leader serbo-bosniaco, da parte dell’allora dirigenza di Belgrado, Melnikov ha aggiunto che “a suo tempo il PC russo criticò la consegna di Karadžič a tale tribunale e oggi, allo stesso modo, critichiamo il verdetto; la ragione è la stessa: non è un tribunale, ma una farsa legale politicamente orientata pro-americana”. Il vice presidente della Commissione esteri del Consiglio federale (senato), Andrej Klimov, ha dichiarato alla Tass che la responsabilità per delitti contro l’umanità in Jugoslavia deve ricadere non solo sui serbi, ma anche sui rappresentanti delle altre etnie, così come sui piloti della Nato. Si sarebbero dovuti chiamare a rispondere anche quei piloti Nato che effettuarono i bombardamenti sulla Jugoslavia, uccidendo in massa la popolazione civile. Ma per qualche ragione non ho visto quei piloti sul banco degli imputati, sebbene la NATO non fosse stata invitata colà da nessuno e non ci fossero decisioni del Consiglio di Sicurezza ONU. Anche quelli erano crimini contro l’umanità, ma qualcuno ha visto in tribunale quei criminali?”, ha detto Klimov. La Tass ricordava anche come il Ministro degli esteri russo, Sergej Lavrov, già nel 2012 avesse accusato il Tribunale di pregiudizi politici e doppio standard nell’approccio ai casi in cui sono imputati i serbi bosniaci e i musulmani.

Nei giorni scorsi, Sovetskaja Rossija, dando notizia dei meeting anti-Nato svoltisi in varie città della Jugoslavia per l’anniversario dei bombardamenti Nato, scriveva che, purtroppo, i leader di Belgrado sembrano essersi dimenticati delle vittime di quegli attacchi e oggi, “su ordine di Bruxelles e per le promesse illusorie di entrare nella UE, abbandonano al loro destino i serbi del Kosovo, diminuiscono le pensioni, e le spese sociali, privatizzano ciò che rimane dell’industria serba, tradiscono la memoria delle vittime innocenti”. “Quanto accade a L’Aja con Radovan Karadžič”, ha dichiarato a SR il presidente della Repubblica serba in Bosnia-Erzegovina, Milorad Dodik “non ha niente a che fare con la ricerca della verità, ma è solo vendetta”. Le testimonianze udite a L’Aja, conclude SR, hanno distrutto ogni tassello delle “accuse contro Karadžič e Mladič per il genocidio dei musulmani di Bosnia e sfatano i miti con cui è stata impressa nell’opinione pubblica mondiale la cosiddetta satanizzazione dei serbi”.

Darja Aslamova, una delle più attenti corrispondenti di Komsomolskaja Pravda, ricordando alcuni suoi incontri a Pale con Radovan Karadžič, durante la guerra nei Balcani, sottolinea come “la guerra civile in Bosnia sia iniziata con il massacro a una cerimonia di nozze serba a Sarajevo. I musulmani bosniaci avevano l’appoggio dell’Occidente e del mondo musulmano; i serbi di nessuno. Anche la Russia, nonostante le alte dichiarazioni, rifiutò ogni aiuto in armi, mentre i musulmani bosniaci, in tre anni di guerra, ricevettero due miliardi di $ per acquistare armi. Nel paese giunsero Osama bin Laden e 4.500 combattenti di Al Qaeda. Ci sono le foto di come si tagliassero le teste dei serbi. Tutti gli assassini sono noti e, in giro per il mondo, reclutano oggi nuovi terroristi. Nessuno di loro è mai stato arrestato”. Aslamova racconta di come Karadžič le avesse detto, a proposito dell’isolamento in cui l’Occidente aveva costretto i serbi, che questo avrebbe aiutato “la loro maturazione. L’isolamento forzato di un popolo, come quello delle singole persone, lo distrugge, se è spiritualmente vuoto, o lo eleva, se lo merita. I serbi ora sono soli, ma questo darà loro maturità spirituale e saggezza. Dio sa che abbiamo ragione. Certe volte mi sembra che stesse parlando di noi, russi”, conclude Aslamova.

25 marzo 2016



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In risposta all'articolo di Alberto Negri apparso sul Sole24Ore il 24.3.2016


In merito all'articolo "Il demone dei massacri che voleva essere poeta" di Alberto Negri – 24 marzo 2016


Inizio messaggio inoltrato:

Da: Andrea Martocchia 
Data: 28 marzo 2016 17:10:28 CEST
A: Alberto Negri
Oggetto: su Karadzic


L'articolo di Alberto Negri del 24/3 u.s. sorprende negativamente, soprattutto perchè dall'Autore, buon conoscitore delle complessità geopolitiche, un simile conformismo non ce lo saremmo aspettato. Non lo giustificano i traumi del suo soggiorno da reporter a Sarajevo nei primi anni Novanta, né l'essersi dovuto all'epoca sorbire gli sproloqui di Karadzic. Dopo tanti anni e tante vicende, un tale esercizio di mera teratologia non dovrebbe essere più nemmeno nelle corde di quei commentatori da battaglia, à la Sofri e à la Rumiz, che come mosche cocchiere preparavano il terreno agli umanitari, salvifici, sacri interventi clintoniani. Purtroppo invece constatiamo che l'epoca dei faziosi non è finita: l'unilateralità e la mancanza di spirito (auto)critico continuano a imperare e a rimpiazzare l'onesta esposizione dei fatti, in modo che della guerra fratricida bosniaca si eludano le premesse e le cause. Negri sarebbe stato certamente capace di rompere questo circo vizioso; e invece?

L'ironia di apertura sulle velleità di Karadzic come poeta è sproporzionata, dato che negli anni si è fatto spesso riferimento con ostentata serietà all'essere "letterato" e "poeta" di un Rugova – tanto per rimanere in tema di leader nazionalisti – delle cui opere nessuno ha mai potuto leggere mezza riga, mentre quelle di Karadzic erano note da ben prima dell'inizio della guerra fratricida. Così come il facile paradosso, trito e ritrito, sullo psichiatra–psicopatico, non spiega nulla (nemmeno riferirsi a Hitler come a "un pazzo" ha mai chiarito niente sulla IIGM) e non fa ridere. D'altronde, insulti sui musulmani "ammazzacristiani... nemici della civiltà" ne ascoltiamo ogni sera dalle santanché di turno, raramente sul Sole24Ore vengono stigmatizzati con la dovuta severità.

Quelli che, non accontentandosi delle invettive tranchant pubblicate sulla stampa nostrana, hanno osato andare a leggersi le dichiarazioni e interviste a Karadzic da fonte diretta, più che passaggi demenziali vi hanno trovato considerazioni ragionevoli sulle cause e responsabilità del disfacimento della Jugoslavia nonché sul fattore islamista, che è stato apertamente appoggiato dai paesi NATO in Bosnia come in Kosovo – cosicché ne paghiamo oggi le conseguenze a Parigi come a Bruxelles, e ce lo meritiamo.

Il fatto che nel febbraio del ’92 le milizie di Karadzic entrassero sparando all'impazzata nella hall dell'Holiday Inn è deplorevole, ma andrebbe anche contestualizzato in uno scenario in cui a poca distanza (Croazia) si era ripreso a cavare gli occhi, e proprio a Sarajevo l'Izetbegovic della "Dichiarazione Islamica", dopo avere usurpato il posto da presidente della Repubblica che spettava al legittimo candidato musulmano Fikret Abdic, aveva rifiutato di passare la carica a un rappresentante di diversa nazionalità, come sarebbe stato tenuto a fare secondo il dettato costituzionale; operando così un simpatico golpe, di quelli che non preoccupano i giornalisti dei paesi NATO.

Il paradigma dell' "assedio di Sarajevo" è stato ampiamente destrutturato dai più seri analisti, che parlano ormai quantomeno di "doppio assedio"; e come ha avuto inizio? Negri accenna all'assassinio del padre della sposa, ma lo fa in un modo che sembra che siano stati i serbi a spararsi da soli. E del referendum secessionista del 29 febbraio 1992 (anticostituzionale, boicottato dal 35 per cento degli aventi diritto e vinto di misura da un 65% dei votanti, essenzialmente croati e musulmani) ne vogliamo parlare? Vogliamo dirlo che fu una delle prime gravi COLPE DELLA POLITICA ESTERA COMUNE EUROPEA, di poco seguente al criminale riconoscimento di Slovenia e Croazia? E del sabotaggio del "piano Cutileiro" per la cantonalizzazione, dallo stesso Cutileiro imputato alle parti musulmana e croata (su istigazione dello statunitense Zimmermann)? E dal punto di vista strettamente militare, c'entra nulla l'immane agguato, davvero terroristico, della via Dobrovoljačka ai danni delle giovani reclute federali, aggredite alle spalle mentre evacuavano la città, nello spianare la via senza ritorno della guerra fratricida? Se Izetbegovic "si illudeva di poter contare sull'esercito federale per tenere a bada le milizie", perché faceva sparare loro alle spalle causando 42 morti e 73 feriti? 

Tanta cronaca sulla guerra bosniaca è stata elusa o distorta, dalle strane stragi del pane e del mercato a Sarajevo, fino a Srebrenica, dove sembra che Nasir Orić non c'entri niente. Pale come Salò possiamo aggiungerla alla collezione delle boutade inutili. Non pretendiamo che si analizzi correttamente il rapporto tra leadership serbo-jugoslava (Milosevic) e leadership serbo-bosniaca (Karadzic), anche se forse oramai anche i bambini sanno che non andavano proprio d'accordo; ma che nemmeno sul "Tribunale ad hoc" dell'Aia si spendano due parole di prudente critica, ci sembra veramente inqualificabile.

Andrea Martocchia
Bologna

P.S. i morti della guerra di Bosnia non sono stati 200mila, quelli di Srebrenica non sono stati 8mila, e i 12mila di Sarajevo non sono stati tutti ammazzati dagli snipers. Ma tant'è.




(Si veda anche:
Quando un ministro belga sosteneva i foreign-fighters – di Riccardo Rinaldi, 23 marzo 2016
... Didier Reynders, liberale del Movimento Riformatore con una lunga carriera politica alle spalle anche insieme a Van Rompuy nel governo del 2008, si spendeva nell’elogiare i cittadini belgi che partivano per la Siria per arruolarsi nelle milizie anti-Assad...



Attentats de Bruxelles : non, monsieur le premier ministre !

Michel Collon
 
23 mars 2016

Hier, comme tant de Bruxellois, j’ai passé des heures à vérifier où se trouvaient mes proches. Qui, par malchance, aurait pu se trouver dans ce métro maudit, que j’emprunte moi aussi chaque fois que je me rends au bureau d’Investig’Action ? Qui, par malchance, aurait pu se trouver près du Starbucks de l’aéroport, où j’ai l’habitude de prendre un thé en attendant le vol ? Recherches d’autant plus angoissantes que le réseau était évidemment saturé.


Bref, comme tant de Bruxellois, j’ai vécu, un jour, ce que vivent depuis des années les Irakiens, les Libyens, les Syriens, et avant eux les Algériens. Pour être allé plusieurs fois sur des sites bombardés par les Occidentaux, je sais à quoi ressemblent ces morceaux de corps disloqués que plus jamais personne ne pourra embrasser. J’ai vu là-bas la douleur de ceux qu’on prive à tout jamais de leur mari, de leur femme, de leur enfant. 

Comme tant de Bruxellois, j’ai pleuré et j’avais envie de frapper les criminels qui s’en sont ainsi pris à tant d’innocents. Mais on ne naît pas criminel, on le devient. Et la question la plus importante est : comment en sont-ils arrivés là ? Nier à ce point la valeur de la vie de tant d’innocents ! Les faire souffrir et terroriser au lieu de se battre - avec ces innocents - contre l’injustice qui nous frappe tous ? Qui a intoxiqués ces jeunes, qui leur a montré l’exemple de la violence, qui les a plongés dans le désespoir et surtout qui les a armés ? Criminels, oui, mais ne sont-ils pas aussi victimes quelque part, même si ce terme peut choquer. 

Alors, quand j’ai entendu notre premier ministre Charles Michel déclarer en conférence de presse que les Belges avaient besoin de s’unir, et qu’il évitait soigneusement la question centrale « Comment en est-on arrivé là, qui sont les responsables ? », alors je me suis mis en colère contre cet homme hypocrite qui nous propose simplement de continuer comme avant. Alors que la question des gens, c’est justement : « Comment éviter que ça recommence bientôt ? Quelle politique appliquer pour mettre fin à cet engrenage infernal ? » 

Vous croyez vraiment que la surveillance et la répression empêcheront de nouveaux attentats ? Certains, oui, mais pas tous, c’est impossible. Pour cela il faut changer de politique. Votre politique. 

Einstein disait « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». En effet, on n’empêchera pas le terrorisme tant qu’on n’aura pas débattu sur ses causes profondes. Afin de mettre en place une vraie prévention. 

Monsieur le premier ministre Charles Michel, je ne vous remercie pas. Car vous avez refusé de poser les questions importantes : Les Saoud et le Qatar ont-ils financé les terroristes ? Oui, les rapports des services US le disent. Les Etats-Unis ont-ils créé Al-Qaida ? Oui, Hillary Clinton l’a reconnu. La CIA a-t-elle organisé un camp d’entraînement en Jordanie ? Oui, le célèbre journaliste US Hersh l’a prouvé. Fabius a-t-il encouragé le terrorisme en déclarant « Al-Qaida fait du bon boulot » ? Oui, regardez sa vidéo de Marrakech, décembre 2012. 

Et d’une façon générale, les Etats-Unis ont-ils utilisé le terrorisme dit islamiste depuis Ben Laden en Afghanistan en 79 jusqu’à la Syrie aujourd’hui, en passant par la Bosnie, le Kosovo, le Caucase, l’Algérie, l’Irak, la Libye et d’autres pays encore ? Ne faut-il pas créer d’urgence une commission d’enquête sur les liens USA – terrorisme et sur les dessous stratégiques de tous ces drames ? Vous et l’Europe, allez-vous continuer de suivre Washington comme un petit chien ? Vous vous félicitez comme un petit garçon quand Obama vous téléphone. Mais pourquoi ne dénoncez-vous pas son hypocrisie derrière ces guerres ? Monsieur Michel, quand je pense à toutes ces souffrances qui auraient pu être évitées, je ne vous remercie pas. 

Il est vrai que vous n’êtes pas le seul à pratiquer la langue de bois. 

Monsieur le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, je ne vous remercie pas non plus. Vous avez déclaré hier que les terroristes s’en prennent à « notre mode de vie ». Exactement les paroles de George W. Bush le 11 septembre avant d’attaquer l’Irak et l’Afghanistan sous des prétextes mensongers. Monsieur Reynders, pourquoi n’avez-vous pas rappelé votre déclaration d’avril 2013 vantant « ces jeunes (à qui) on construira peut-être un monument comme héros d’une révolution » . 

Pourquoi quand je vous ai invité, en juin 2013, à participer à un débat « Jeunes en Syrie, comment les empêcher de partir ? », avez-vous refusé ? Cela ne vous préoccupait pas ? Vous trouviez que pour « changer le régime » comme vous dites, tous les moyens étaient bons, même le terrorisme ? Vous n’avez pas pensé qu’encouragés à commettre ces actes là-bas, certains reviendraient faire pareil ici ? Monsieur Reynders, je ne vous remercie pas. 

Madame Milquet, je ne vous remercie pas non plus. Vous étiez ministre de l’Intérieur à cette époque. Vous avez aussi refusé de participer à ce débat, malgré notre insistance, et en changeant sans cesse de prétexte ! Depuis, vous vous taisez. Gênée d’avoir fait la sourde oreille face aux cris de détresse des mamans angoissées de voir que leurs gosses – c’étaient vraiment des gosses de 16, 17, 18 ans – partaient là-bas vers l’enfer sans que la Belgique fasse rien pour les retenir ? Vous n’avez pas de remords en voyant la suite ? Madame Milquet, je ne vous remercie pas. 

N’est-il pas temps d’ouvrir un grand débat sur les conséquences de la politique internationale menée par la Belgique depuis des années ? 

1. L’Europe doit-elle continuer à suivre les Etats-Unis et leur politique qui met le Moyen-Orient à feu et à sang ? 

2. La Belgique doit-elle continuer à soutenir la violence d’Israël, en refusant de faire respecter le droit international et en traitant d’ « antisémites » les jeunes qui veulent soutenir les droits des Palestiniens ? 

3. La Belgique doit-elle continuer à se prosterner devant les pétro-dollars des Saud (volés aux peuples arabes au lieu d’utiliser l’argent du pétrole et du gaz pour combattre la pauvreté comme en Amérique latine) alors que tout le monde sait que ces mêmes Saud financent l’intoxication des jeunes esprits par une version empoisonnée et falsifiée de l’islam ? 

4. Comment justifier le refus du droit d’asile aux victimes de « nos » guerres en Irak, Syrie, Afghanistan ? 

5. Quand ouvrira-t-on enfin le dossier de l’intervention « humanitaire » en Libye, où l’Otan s’est allié à Al-Qaida pour renverser Kadhafi, en violant la Charte de l’ONU qui interdit ce genre de pratiques ? Avec la conséquence qu’on voit aujourd’hui : la Libye transformée en foyer du terrorisme international. 

N’est-il pas temps d’ouvrir en même temps un grand débat sur les conséquences de la politique sociale, ou plutôt antisociale, menée par les gouvernements belges depuis des années ? 

1. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets scolaires ? Fabriquant des écoles-parkings où les profs manquent de formation adéquate et de moyens pour faire face à tant de questions complexes sur le monde d’aujourd’hui ? 

2. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets des prisons et de la réinsertion ? Avec pour conséquence que de petits délinquants deviennent de grands délinquants irrécupérables ? 

3. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets des médias audiovisuels de service public ? avec pour conséquence que les journalistes n’ont plus le temps d’approfondir les sujets (confidences reçues de l’intérieur de la RTBF) et sont condamnés au règne du copié-collé et du fast info ? Poussant ainsi les jeunes rendus méfiants vers les théories du complot, ou pire encore vers les prêcheurs fanatiques et les recruteurs sans scrupules ? 

4. Pouvez-vous continuer à faire des cadeaux aux banques et aux multinationales qui ne paient quasi plus d’impôts et reporter votre déficit notamment vers les communes, dont les responsables sont privés des moyens nécessaires pour aider les jeunes ? N’est-ce pas ainsi que vous produisez des communes du désespoir comme Molenbeek ? (Mais pas seulement, il y a aussi Vilvorde, Verviers, Anvers et n’oublions quand même pas que les « eurojihadistes » proviennent de nombreux pays européens) 

5. Faut-il alors être surpris que tant de jeunes soient tombés entre les griffes de recruteurs professionnels ? D’autant plus que lorsqu’on les signalait à la police, pas toujours, mais bien souvent parents et éducateurs s’entendaient répondre : « Mais qu’ils partent seulement en Syrie, ce qu’on ne veut pas, c’est qu’ils reviennent ici ! » 

6. Avez-vous vraiment le droit de vous dire surpris par les attentats de Paris et de Bruxelles alors que la sonnette d’alarme est tirée depuis des années et que vous tous avez refusé d’écouter les donneurs d’alerte ? 

Hier, chaque parent a tremblé pour ses enfants. Aujourd’hui, chacun s’interroge sur l’éducation qu’il faut leur donner face à ce monde de plus en plus violent. Allons-nous pouvoir leur offrir une vraie éducation et un avenir ? Demain, quelle ville sera frappée ? La montée de la haine et de la peur, ciblant les musulmans, fait le jeu de l’extrême droite. C’est ça que vous voulez ? 

Concluons. Les attentats, ce n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une politique. Menée à Washington. Puis à Londres et Paris. Bruxelles suivant servilement. Messieurs les dirigeants, vous êtes donc co-responsables. Avons-nous le droit d’en débattre – en « démocratie » - ou bien allez-vous encore user de pressions pour que les médias se taisent ? 

Bruxelles, 23 mars 

POUR SUIVRE : Combien de morts faudra-t-il encore avant que les médias ouvrent enfin le vrai débat ?